Les retraités du Soleil craignent une autre amputation de leurs rentes
Les retraités du quotidien Le Soleil naviguent encore sur une mer d’incertitude et ils craignent de perdre encore plus d’argent de leur retraite.
Lors des derniers jours, le président de l’association des employés retraités du journal, Robert Fleury, a envoyé une lettre de plainte à Retraite Québec, qui sera ultimement l’administrateur des rentes de plusieurs retraités.
Il estime que le groupe est déçu « de l’attitude » de l’administrateur provisoire, Aon Hewitt, et dénonce leur « difficulté à communiquer clairement ».
« À maintes et maintes reprises, nous avons dû intervenir […] pour obtenir des réponses claires », dit-il à Retraite Québec.
UN RETARD DANS LE TRAITEMENT
L’incertitude vient surtout d’un retard dans le traitement des dossiers. Les anciens employés devaient initialement connaître ce mois-ci les montants de retraite qu’ils pourront toucher, mais ils devront finalement attendre au mois de juin.
L’administrateur provisoire se justifie en soulignant la « complexité » des dossiers.
« On se demande pourquoi il y a un retard dans le traitement. Qu’est-ce qui se cache derrière tout cela ? Les gens veulent savoir combien ils toucheront comme montant », affirme Pierre Pelchat, porte-parole du groupe.
Lors de la faillite du Groupe Capitales Médias (GCM), les anciens employés de six journaux régionaux du Québec – notamment Le Soleil – avaient vu leur retraite fondre de 26 à 29 %.
En 2015, Gesca, une filiale de Power Corporation, avait vendu les six médias à l’ex-politicien Martin Cauchon, qui avait créé GCM.
Contacté par Le Journal, le porte-parole de Retraite Québec, Frédéric Lizotte, a affirmé que le dossier de plainte est pris en charge par la haute direction et que le processus suit son cours.