Le Journal de Quebec

La chance au coureur

- KARINE GAGNON Chroniqueu­se politique

Peu connue du grand public, discrète dans son rôle de vice-présidente du comité exécutif et dotée d’une personnali­té aux antipodes de Régis Labeaume, qui l’appuie, Marie-josée Savard doit parvenir à s’imposer rapidement.

L’appui de Régis Labeaume pourrait bénéficier à Marie-josée Savard de plusieurs façons.

D’abord, la candidate sera entourée de plusieurs membres de l’équipe actuelle du parti du maire et d’une organisati­on bien établie.

Ceux-ci possèdent une vaste expérience en politique municipale à Québec, de même qu’une fine connaissan­ce des dossiers, dont celui du tramway, plus important projet de l’histoire de Québec. Le fait qu’elle entende appuyer une deuxième phase m’apparaît fort intéressan­t.

Des conseiller­s décideront probableme­nt de ne pas revenir. Il ne faut pas s’en étonner avec le départ de M. Labeaume, mais cela favorisera un nécessaire renouveau.

Quant à représente­r l’héritage de M. Labeaume, sa dauphine fait le bon calcul en ne sentant pas le besoin de prendre ses distances. Nos sondages Léger démontrent depuis des années un très fort taux de satisfacti­on et de confiance envers le travail du maire. Le dernier coup de sonde démontrait d’ailleurs qu’il aurait été réélu facilement.

De s’identifier comme la « candidate de la continuité » ne sonnera donc pas comme un point négatif pour une majorité d’électeurs. D’autant plus en cette période de pandémie, les citoyens pourraient avoir envie de stabilité.

SORTIR DE L’OMBRE

Mais tout cela pourra être profitable à Marie-josée Savard à condition que Régis Labeaume s’efface de la campagne, comme il promet de le faire. La candidate doit maintenant sortir de son ombre pour mieux briller.

Marie-josée Savard détient d’ailleurs tout le potentiel pour mener à bien sa propre campagne. Femme d’affaires intelligen­te et reconnue pour son écoute, elle s’est avérée peu portée vers le « spotlight » au cours de ses huit années en politique. Elle n’en gagne pas moins à être connue et entendue.

Le fait qu’elle soit une jeune femme – Québec n’a connu qu’une seule mairesse pendant un court laps de temps en plus de 413 ans d’existence – et une entreprene­ure s’avère d’ailleurs inspirant. Le changement de ton qu’elle représente aussi.

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