L’affaire Huawei portée à l’écran
Un documentaire se penche sur ce dossier fort complexe
Menace potentielle pour la vie privée, les emplois et la démocratie au Canada, le géant chinois Huawei suscite l’inquiétude des agences de sécurité du pays. Un nouveau documentaire de Club illico, La brèche, s’intéresse à ce dossier complexe, qui s’apparente à une fiction d’espionnage, mais qui pourrait avoir des répercussions dans nos quotidiens.
Marc-andré Sabourin, vidéoreporter du Bureau d’enquête de Québecor, à l’origine de cet ambitieux grand reportage disponible sur Club illico aujourd’hui, résume aux premières secondes de La brèche l’enjeu qui en préoccupe plusieurs relativement à Huawei : s’il y a espionnage sur un réseau cellulaire, c’est une société entière qui est fragilisée.
Et, si les équipements de Huawei s’insèrent dans le réseau de téléphonie 5G, la Chine pourrait s’en servir pour surveiller nos télécommunications.
« Huawei assure que ses produits sont sécuritaires, et tous ses équipements insérés dans le réseau de communication au Canada sont analysés dans le cadre d’un programme d’une agence de renseignements fédérale. Les risques d’espionnage sont minimes. Mais il y a toujours un risque », s’insurge Marc-andré Sabourin.
COMME UN SUSPENSE
Fondé il y a plus de 30 ans, le fleuron chinois Huawei se spécialise dans la marchandise de téléphones cellulaires, de câbles modems, d’équipement DSL et d’accès en mobilité, sans fil et filaire, utilisée notamment par les opérateurs de télécommunications.
Des sources ont indiqué à Marc-andré Sabourin que cette compagnie prospère, générant un chiffre d’affaires de plus de 100 milliards de dollars par année en Chine, a un passé trouble. Et pourrait faire perdre au Canada de 100 à 120 milliards $ par année à cause de l’espionnage industriel, comme l’a mentionné Michel Juneau-katsuya, chef du bureau Asie-pacifique au Service canadien du renseignement de sécurité, de 1994 à 1999.