Le Journal de Quebec

« Tout le monde a eu peur » – Eric Staal

- JONATHAN BERNIER

TORONTO | Les i mages de John Tavares allongé sur la glace, le regard hagard, étaient encore vives dans la tête des joueurs du Canadien plus d’une douzaine d’heures après le malheureux accident.

« Tout le monde a eu peur. C’était complèteme­nt affolant. Ce n’était pas du tout amusant de faire partie de ce scénario. Sur la glace, les événements se produisent à un million de milles à l’heure. Ça va vite », a déclaré Eric Staal.

« J’ai une femme et des enfants. Ça n’a certaineme­nt pas dû être un bon sentiment pour sa famille. Mes prières sont avec lui pour qu’il prenne du mieux rapidement », a ajouté l’attaquant du Canadien.

Paul Byron a vécu un événement similaire, il y a un peu plus de deux ans, lorsque Mackenzie Weegar lui avait passé le K.-O. lors d’un combat. L’ontarien avait pu retraiter au vestiaire sur ses deux jambes, mais il avait dû être escorté par Graham Rynbend et le juge de lignes Michel Cormier.

« C’est un soulagemen­t de savoir qu’il va mieux aujourd’hui. C’était difficile à regarder, hier soir [jeudi]. Ç’a tué l’ambiance dans l’aréna. Tout le monde se sentait mal. Je ne peux imaginer à quel point ça a dû être difficile pour sa famille de voir ça à la télé », a mentionné Byron.

BYRON COMPREND FOLIGNO

On se rappellera que Byron avait accepté l’invitation du défenseur des Panthers, qui cherchait une vengeance après avoir été assommé, deux mois plus tôt, par une mise en échec de Byron.

Ce dernier avait donc répondu au code. Comme Corey Perry a dû le faire, jeudi soir, devant Nick Foligno. Byron était donc mal placé pour dénoncer cette pratique.

« La réponse de Foligno, c’était naturel. Tu veux défendre ton coéquipier, même si c’est un accident. Tu n’aimes pas voir ton coéquipier rester sur la glace. Je sais que Corey se sentait mal, mais il a quand même accepté le combat. Maintenant, tout est fini. »

UNE RAISON DOUTEUSE

Au moment de lancer l’invitation à Perry, Foligno a reconnu qu’il s’agissait d’un accident, mais qu’il n’avait pas le choix de régler les comptes puisque c’est son capitaine qui gisait sur la glace.

Capitaine des Hurricanes pendant six saisons (2010-2011 à 2015-2016), Staal n’a pas semblé trouver qu’il s’agissait d’une raison valable.

« Je n’ai pas aimé ça. Nick sentait qu’il devait réagir. D’accord. Mais si c’était arrivé alors que j’étais capitaine, je ne crois pas que j’en aurais voulu à mes coéquipier­s de n’avoir rien fait. Mais, bon, c’est fait. On est juste content que John aille mieux », a-t-il mentionné.

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