Le Journal de Quebec

Grandes victoires pour une ado qui veut marcher à nouveau

Un don anonyme lui permettra d’acheter de l’équipement spécialisé

- JEAN-FRANÇOIS RACINE

Grâce à sa déterminat­ion, une adolescent­e handicapée de Lévis a pu savourer trois victoires coup sur coup après une année difficile.

En pleine pandémie, Marianne Massicotte se sentait abandonnée à force d’attendre de l’aide qui ne venait pas.

Ses efforts ont toutefois porté fruit trois fois plutôt qu’une. Le mois dernier, son cri du coeur a été entendu plus loin qu’elle ne l’aurait cru.

Une semaine après un reportage du Journal, un généreux donateur qu’elle ne connaît pas lui a fait parvenir la somme de 7000 $ afin d’acquérir une technologi­e récente pour les utilisateu­rs de fauteuils roulants manuels. Le Québécois vivant aux États-unis n’a pas voulu être identifié.

« Ce n’est pas de la chance, mais de la persévéran­ce. J’ai fait beaucoup d’efforts pour obtenir les ressources nécessaire­s pour remarcher un jour », explique l’adolescent­e de 16 ans.

Puisqu’une bonne nouvelle ne vient jamais seule, l’organisme

Moelle épinière et motricité Québec a modifié sa réponse suite à la demande de révision de Marianne.

« MARIANNE N’A PAS LÂCHÉ »

Déçue par un premier refus, elle avait répliqué sur-le-champ au directeur général. Encore une fois, sa ténacité a été récompensé­e. Le comité a pris la décision de lui faire parvenir un chèque de 3000 $.

« Nous espérons que ce soutien financier aidera Marianne à combler un besoin qui favorisera son autonomie », a expliqué Nathalie Michaud, directrice des services d’interventi­on.

« Marianne n’a pas lâché et elle l’a fait de la bonne façon », ajoute sa mère, Sara Caouette.

Enfin, pour couronner le tout, une plainte déposée au Protecteur du citoyen a été retenue.

UN CHANGEMENT

Marianne avait été forcée de quitter L’IRDPQ au mois de décembre 2019 pour poursuivre ses traitement­s à l’externe.

Comme citoyenne de Lévis, le CRDP de Chaudière-appalaches n’a pas de bassin thérapeuti­que pour sa physiothér­apie et les règles ne lui permettent pas d’aller à Québec.

La famille réclamait le droit d’obtenir des traitement­s à l’endroit de son choix. L’enquêteur a donné raison à l’adolescent­e. S’il est trop tard pour elle, d’autres pourront éventuelle­ment profiter de ce changement important.

Dans sa recommanda­tion, le Protecteur du citoyen précise qu’il aurait dû y avoir une entente entre les deux entités de Québec et Lévis. Si l’un n’est pas en mesure de fournir un équipement, l’autre devrait pallier ce manque.

Marianne est consciente du chemin parcouru, mais elle ne crie pas victoire pour autant.

« J’ai dû demander encore et encore avant de recevoir de l’aide. Je ne vais pas lâcher aussi facilement. Je suis fière des batailles gagnées, mais il va falloir que je continue à mettre des efforts », termine-t-elle.

La vie de Marianne Massicotte a basculé en juillet 2019 à MontLaurie­r. Victime d’un accident nautique en compagnie de son frère, l’adolescent­e de Lévis ne sera jamais indemnisée par la SAAQ puisque le drame s’est produit sur un lac.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES ?? Le Journal avait rencontré Marianne Massicotte et sa mère, Sara Caouette, une première fois en juin 2020, alors que l’adolescent­e se battait depuis près d’un an avec sa famille pour obtenir l’aide nécessaire qui pourrait améliorer ses chances de marcher à nouveau.
PHOTO D’ARCHIVES Le Journal avait rencontré Marianne Massicotte et sa mère, Sara Caouette, une première fois en juin 2020, alors que l’adolescent­e se battait depuis près d’un an avec sa famille pour obtenir l’aide nécessaire qui pourrait améliorer ses chances de marcher à nouveau.

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