Le Journal de Quebec

« La COVID-19 nous a sauvés »

L’industrie du golf ne s’est jamais aussi bien portée depuis des décennies

- JÉRÉMY BERNIER

La pandémie a donné un second souffle à l’industrie dépérissan­te du golf, qui retrouve son achalandag­e d’il y a 40 ans, alors que l’engouement pour ce sport a explosé depuis l’été 2020.

« Ça fait des années que c’était en baisse et là, en 2020, on a connu un bond de 30 % de revenus par rapport à l’année précédente. La COVID-19 nous a vraiment sauvés! » lance Jacques Bélanger, propriétai­re de Golf Beauport.

Et le constat est le même un peu partout à Québec. Au Club de Golf Orléans, les revenus ont été excellents, malgré la fermeture de sa salle de réception. Un total de 45 membres se sont ajoutés, une première en 15 ans.

Du côté du Golf de la Faune, l’engouement est tel que certains golfeurs sont prêts à aller dans l’illégalité pour pouvoir jouer.

« Nos membres ont augmenté de 290 % en un an, passant de 80 à 230, et la liste d’attente est pleine. C’est rendu que des gens nous envoient des pots-de-vin de 1000 $ pour avoir une place », affirme son directeur général, Christophe­r Perreault.

NOUVELLE CLIENTÈLE

D’après Martin Ducharme, président de l’associatio­n des clubs de golf du Québec, on fait face à un achalandag­e record partout au Québec.

« Il faut revenir il y a 40 ans pour revoir exactement ce qu’on vit présenteme­nt dans l’industrie du golf », souligne-t-il.

Selon plusieurs acteurs du milieu, c’est l’arrivée d’une nouvelle clientèle plus jeune en quête d’activités à faire pendant le confinemen­t qui est à l’origine de ce regain de popularité.

« Comme il n’y avait pas grand-chose à faire, ça nous a poussés à nous lancer là-dedans, c’est une belle activité familiale qui nous permet d’être à l’extérieur », confirme Julie Dusseault, qui pratique ce sport avec son conjoint et ses enfants depuis l’an dernier.

« C’était l’un des seuls sports accessible­s, alors j’ai décidé d’initier ma conjointe et mes enfants. Finalement, on a eu la piqûre ! » raconte pour sa part Dave Baker.

AUTRE ANNÉE EXCEPTIONN­ELLE

La saison 2021 risque d’être aussi bonne, sinon meilleure que la précédente, notamment en raison de dame Nature, qui a été particuliè­rement clémente jusqu’ici.

« On a ouvert au début du mois d’avril, trois semaines plus tôt qu’à l’habitude, et les terrains sont en parfaite condition. C’est notre meilleur début de saison en 35 ans », souligne M. Bélanger, de Golf Beauport.

Une situation qui se reflète aussi sur les verts du Golf de la Faune, à Charlesbou­rg. L’entièreté de la saison 2020 a attiré 30000 personnes, alors qu’on en recense déjà 7000 depuis le 16 avril. « Les chiffres sont prometteur­s! » indique le directeur général de l’endroit.

- Avec la collaborat­ion de l’agence QMI

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1. Brannagh Blouin, 22 ans, a commencé à jouer au golf à l’été 2020 « un peu par défaut » parce qu’il n’y avait pas beaucoup d’activités possibles durant le confinemen­t. 2. Dave Barker a profité de la pandémie pour initier sa fille Mélody, son fils James et sa conjointe au golf, qui est finalement devenu une passion commune. 3. Julie Dusseault, photograph­iée avec son conjoint, Steve Kayer, et son fils Mylan Boudreault. La famille arpente les verts depuis l’an dernier.
PHOTOS DIDIER DEBUSSCHER­E 3 1. Brannagh Blouin, 22 ans, a commencé à jouer au golf à l’été 2020 « un peu par défaut » parce qu’il n’y avait pas beaucoup d’activités possibles durant le confinemen­t. 2. Dave Barker a profité de la pandémie pour initier sa fille Mélody, son fils James et sa conjointe au golf, qui est finalement devenu une passion commune. 3. Julie Dusseault, photograph­iée avec son conjoint, Steve Kayer, et son fils Mylan Boudreault. La famille arpente les verts depuis l’an dernier.
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JACQUES BÉLANGER Propriétai­re de Golf Beauport
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