Le Journal de Quebec

Des mythes qui ne tiennent pas la route

- AMÉLIE DESCHÊNES

Les vélos à assistance électrique (VAE) se sont raffinés, améliorés et diversifié­s, défaisant au passage plusieurs mythes toujours en perte de vitesse. Et si certains subsistent, un essai suffit souvent à les faire tomber. 1 CE N’EST PAS UN SPORT, PUISQU’ON ROULE SANS EFFORT

Faux. « Il faut pédaler. S’il n’y a pas d’activité physique, le moteur ne nous aidera pas à monter la côte », explique Philippe Desgagnés, directeur général et associé de Mathieu Performanc­e. Lorsque le niveau d’aide maximal est requis, le cycliste fournit moins d’effort. Toutefois, il peut « faire des randonnées plus longues et rouler à des endroits où il ne serait pas capable de se rendre en vélo ordinaire. Ce n’est pas vrai que c’est pour les paresseux et pour les lâches, c’est une mauvaise perception », affirme M. Desgagnés. En vélo de montagne, le cycliste pourra maximiser son plaisir en réalisant plus de montées et de descentes dans une période fixée, pour une sortie en montagne plus efficace, plus satisfaisa­nte.

2 LE VAE EST FAIT UNIQUEMENT POUR UN USAGE URBAIN

Faux. Il existe un pendant électrique pour toutes les catégories de vélos : pliant, tandem, de montagne, hybride de performanc­e, de route, vélo de gravelle, tricycle pour adultes, vélos à gros pneus, etc. La demande grandissan­te a fait place à une offre diversifié­e. On peut rouler partout en vélos à assistance électrique !

Et c’est en faisant preuve de civisme, puis en respectant les règles en montagne et sur les pistes cyclables que la cohabitati­on entre VAE et vélos traditionn­els peut être harmonieus­e. Plusieurs centres de vélo de montagne modifient même leurs sentiers pour favoriser leur partage.

3 IL EST PRÉFÉRABLE DE NE PAS ROULER SOUS LA PLUIE EN RAISON DE LA BATTERIE

Faux. La majorité des moteurs et systèmes électrique­s sont scellés, pour une utilisatio­n dans la vase et les flaques d’eau. Rouler sous la pluie n’est donc pas dangereux. « Ce qui fait le plus mal, c’est plutôt le calcium l’hiver », dit M. Desgagnés, car il pourrait abîmer les diverses composante­s. Quand on se rend en Floride avec deux vélos sur son véhicule récréatif, il faut donc bien les protéger ou après avoir roulé dans une rue pleine d’abrasif, il faut rincer son vélo.

Quant au froid, il peut affecter l’autonomie de la batterie. Pendant l’hiver, il est donc recommandé de faire un à deux cycles de charge, même si on ne l’utilise pas et de garder son VAE dans un endroit sec et chauffé idéalement.

4 LES VAE SÉDUISENT DAVANTAGE UNE CLIENTÈLE DE PERSONNES PLUS ÂGÉES

Faux. « Vous seriez impression­né par la quantité de gens qui nous disent : “Je suis embarqué là-dessus, j’ai fait trois kilomètres, et j’en veux un” », soutient M. Desgagnés. Les perception­s changent lorsqu’on l’essaie. Le VAE séduit les gens de tous les âges, pour des raisons variées. Se rendre au boulot en vélo sans arriver en sueur, renouer avec ce sport tout en douceur, ne plus être à la fin du peloton lors de randonnées avec des amis plus expériment­és, pédaler malgré une perte de capacité physique, etc.

5 LES VAE SONT TRÈS DISPENDIEU­X

À Chacun d’en juger. C’est plus cher que la version non électrique d’un même vélo, certes. « Pour 2000 $ à 2500 $, on peut avoir quelque chose qui a bien du sens », selon M. Desgagnés. Il y a à peine quatre à cinq ans, on avait juste le système électrique et le kit de conversion pour ce prix. Maintenant, on a un vélo électrique tout intégré », dit-il.

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