Le Journal de Quebec

Je suis une mère qui soutient ses enfants

- RODGER BRULOTTE rodger.brulotte@quebecorme­dia.com

De quelle région es-tu native ?

Je suis native de la région du LacSaint-jean et je demeurais avec mes parents et mes deux frères à Girardvill­e, un joli village près de Dolbeau-mistassini. C’est un endroit que j’adore depuis toujours.

Est-ce qu’une sortie à Dolbeau était grandiose ?

Nous allions à Dolbeau pour faire nos emplettes, c’était toute une sortie !

As-tu participé à des concours amateurs ?

De l’âge de 7 à 12 ans, je gagnais régulièrem­ent les concours amateurs dans ma région. Passé cet âge, j’ai trouvé que j’avais fait le tour de tous les concours de la région et j’étais heureuse de passer le flambeau à d’autres personnes.

Est-ce que cela t’a permis d’amorcer ta carrière ?

Indirectem­ent, oui. Lors des concours suivants, je suis devenue l’artiste invitée. J’ai fait les premières parties de quelques artistes connus.

Tu as participé au concours Music-art, n’est-ce pas ?

En 1986, j’ai participé au concours Music-art à Télé-métropole. À la suite de ce passage, l’équipe m’a confié les premières parties de spectacles de quelques artistes populaires de l’époque, dont Fernand Gignac. Quel souvenir !

Une rencontre mémorable au Festival country de Sainte-madeleine.

J’avais 27 ans, Patrick Norman m’a invitée à me joindre à lui sur la scène.

Parle-nous du légendaire Bar Charivari sur le plateau Saint-louis, à Mistassini.

Je ne peux pas oublier les beaux moments passés au légendaire Bar Charivari, sur le plateau Saint-louis, où j’ai partagé la scène avec ma mère et mon oncle Bernard, qui avaient leur band country. J’étais tellement fière de porter les vêtements country créés par ma tante, Laurence.

À l’âge de 16 ans, ta vie familiale a été chambardée.

Notre situation financière était précaire. Cela nous a obligés de déménager de Girardvill­e à Normandin, et ça a changé notre style de vie puisque nous sommes passés d’une grande maison à un appartemen­t.

Ta mère est une femme extraordin­aire, n’est-ce pas ?

Ma mère, c’est le genre de femme qui malgré toutes les embûches qu’elle rencontrai­t nous donnait toujours tout ce qu’elle avait afin de nous offrir le plus possible une vie normale.

À 16 ans, tu es devenue la pourvoyeus­e de la maison.

Je n’avais pas d’autre choix. Il nous fallait de l’argent pour survivre. J’allais à l’école et je travaillai­s.

Tu travaillai­s dans une brasserie à Dolbeau-mistassini ?

Je n’étais pas majeure, cependant le propriétai­re me permettait de travailler afin que je puisse amasser de l’argent pour payer les dépenses familiales et notre loyer.

Une dépense folle, c’était un cornet de crème glacée.

LA VIE M’A EMMENÉE À CHOISIR LA MUSIQUE COUNTRY

– Guylaine Tanguay

J’essayais d’économiser afin qu’il nous reste un peu de monnaie pour se payer à l’occasion une bonne crème glacée ou une petite gâterie au dépanneur.

Quelle a été ta première voiture ?

Mon oncle m’a donné une Renault usagée avec un toit en toile. Imaginez-vous, en plein hiver, voyager du cégep à Jonquière pour me rendre à Normandin. Le chauffage fonctionna­it mal, et j’utilisais ma carte en plastique de l’école pour enlever la glace sur le pare-brise afin de me rendre à mon travail durant la fin de semaine au Bar le Clairon, à Normandin.

Tout un cadeau à Rêve d’un jour.

J’ai participé à l’émission Rêve d’un jour, animée par Serge Laprade, à TQS. L’émission offrait des cadeaux aux participan­ts et c’est moi qui ai mis la main sur la voiture offerte !

Pourquoi aimes-tu la musique country ?

Ce sont les amateurs de musique country qui me font vibrer. Ce sont des gens de coeur, avec des valeurs familiales bien ancrées qui me rejoignent. C’est un public très fidèle, bon vivant et surtout d’une simplicité touchante.

As-tu des films et des émissions de télé que tu préfères ?

J’aime les films et les séries télé québécoise­s.

Aimes-tu cuisiner ?

J’adore cuisiner, et après le repas, je laisse aux membres de ma famille la tâche de faire la vaisselle. Un bon compromis, selon moi !

Quel est le chanteur avec qui tu aimerais chanter ?

Le chanteur country américain Vince Gill. Je l’ai rencontré lors de l’une de ses prestation­s au Grand Ole Opry, à Nashville. D’ailleurs, j’aimerais bien un jour chanter à cet endroit mystique.

Comment te décris-tu comme mère?

Maman m’a fait comprendre l’importance d’une mère auprès d’une famille. Comme elle, ma priorité, c’est la famille. J’adore faire de petites attentions à mes filles, leur créer des souvenirs heureux. Pour moi, c’est du bonheur pur ! Je serai toujours là pour elles. Je suis une mère qui soutient ses enfants.

Ton père est décédé à l’âge de 47 ans.

Mon père était un camionneur passionné. Il a perdu la vie en faisant ce qu’il aimait le plus, mais beaucoup trop jeune. Il n’avait que 47 ans…

Plus jeune, ton travail et tes études t’ont finalement rattrapée.

J’ai vécu une fatigue physique et mentale. Notre vie était difficile et j’étais à bout… Heureuseme­nt, le temps arrange les choses. Il faut continuer d’avancer et ne jamais cesser de croire au bonheur. Moi, j’ai choisi de me battre et aujourd’hui, je suis parfaiteme­nt heureuse.

Ton conjoint joue-t-il un rôle important dans ta vie ?

Il est mon amoureux, mon confident et mon gérant.

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