Le Journal de Quebec

Une question de mentalité

- DAVE LÉVESQUE

On n’ira pas jusqu’à dire que le CF Montréal a pris le FC Cincinnati à la légère, mais on va au moins dire qu’il manquait de mordant dans ce match.

Même s’il a dominé la rencontre sur le plan statistiqu­e, le CFM a souvent paru déstructur­é et approximat­if dans ses actions.

Et tout ça illustre un problème de mentalité, selon Djordje Mihailovic, qui avait l’air d’avoir autant envie de répondre aux questions des journalist­es que de se faire arracher une prémolaire.

« C’est le genre de match où tout dépend de la mentalité. C’est facile de regarder le classement et de se faire prendre au jeu en se disant que contre une équipe de bas de classement, on devrait gagner.

« Mais dans une ligue comme la MLS, toutes les équipes ont de la qualité et une équipe de bas de classement peut venir te battre. »

Si le milieu de terrain disait ça, c’est parce que Cincinnati était bon dernier dans la MLS avant de disputer cette rencontre où l’équipe de l’ohio a enfin récolté une première victoire cette saison.

Mihailovic est d’avis que c’est le manque d’opportunis­me offensif qui a fait la différence.

« Nous n’avons pas été en mesure d’obtenir un second but pour tuer le match, c’est le tournant.

« On leur a aussi donné des ballons, ce qui leur a permis de prendre du rythme. »

C’est d’autant plus troublant que Cincinnati n’a rien fait de bien particulie­r pour gagner ce match. Il lui a surtout été servi sur un plateau d’argent.

« Nous avons contrôlé le match et ils n’ont rien fait mis à part les deux séquences sur lesquelles ils ont marqué », a déploré Victor Wanyama.

Le vétéran estime que ce n’est pas le moment de paniquer même si l’équipe n’a remporté qu’un seul match à ses six dernières sorties.

« Il faut garder notre calme et continuer de travailler à nous améliorer. »

UN PEU DE TOUT

Depuis aussi loin que l’on peut se rappeler, cette équipe éprouve des problèmes à défendre contre les phases arrêtées et c’est encore ce qui s’est produit cette fois-ci.

Wilfried Nancy, qui connaît bien cet aspect du jeu, ne peut expliquer pourquoi l’équipe a autant de mal à se défendre en pareille situation.

« C’est toujours quelque chose de difficile à analyser. Est-ce que c’est un problème de positionne­ment ou d’attitude ? C’est un peu de tout. »

Par ailleurs, même s’il a créé quelques menaces et a fourni une passe décisive sur le but de Mihailovic, Romell Quioto semble se chercher depuis quelques rencontres, mais Nancy ne s’inquiète pas.

« Il travaille bien et c’est pour ça que je le fais jouer. Je ne sais pas si c’est un problème de confiance. Nous devons être meilleurs et je parle de tout le monde, pas seulement de Romell. »

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