Denis Coderre est-il un nouvel homme?
Trop souvent, les politiciens t’appellent par ton prénom, la veille des élections, mais le lendemain matin, ils ne se souviennent pas de ton nom, comme le disait si bien Félix Leclerc. Voilà ce à quoi j’ai pensé en parlant avec Denis Coderre, l’autre jour.
Est-ce que le Coderre de 2021 ressemble au Coderre de 2017 ?
Se peut-il que notre ancien maire nouveau favori dans la course actuelle se soit défait de son arrogance, qui le caractérisait, pour devenir un bon gars abordable ?
Ça reste à vérifier !
FRANCISATION
On pourra dire que Denis Coderre a évolué s’il reconnaît que, puisque les partis fédéraux admettent que le Québec est une nation, sa mission comme maire est d’administrer sa ville, certes multiculturelle, mais avec une spécificité hautement française ou québécoise.
Veut-il aussi s’engager, de concert avec Québec, à refranciser le visage de sa métropole on ne peut plus anglicisée ?
Il aura aussi évolué s’il montre le courage de déplorer que Montréal, avec ses 103 conseillers, est une aberration.
DISTINCTION
Au cours d’une conversation avec lui, aux funérailles de l’ancien hockeyeur Gilles Lupien, Denis Coderre m’a dit qu’il trouve que Montréal manque de monuments. Il reconnaît qu’il faudrait honorer nos anciens alliés, notamment hurons, comme le chef Kondiaronk, dans le Vieux-montréal, ce quartier où notre peuple a commencé à naître.
Un monument à Pontiac, ce chef amérindien qui continuait la guerre au nom de la Nouvelle-france, même après la défaite officielle, qu’il refusait, s’impose aussi.
Pour distinguer sa ville du reste des métropoles américaines, M. Coderre doit décupler ses efforts de francisation dans la partie la plus touristique, afin que les visiteurs ne soient pas accueillis par d’horribles vendeurs de babioles.
Si Denis Coderre s’engage assez fortement à distinguer sa ville, il aura mon vote… même si je sais très bien qu’il risque d’oublier ses belles paroles au lendemain de sa réélection.