L’espoir d’un été plus normal
Le premier ministre espère que les Québécois pourront enfin se rapprocher
François Legault annonce un « été des rapprochements » et espère que le Québec pourra mettre la pandémie derrière lui à l’automne.
« On est latins, ce n’est pas dans notre nature d’être à distance. On aime ça, nous autres, se toucher. Donc, ce que je nous souhaite pour l’été, j’appellerais ça l’été des rapprochements, donc qu’on puisse, dans tous les sens, se rapprocher cet été », a-t-il dit hier lors d’un bilan de fin de session.
Il espère d’ailleurs mettre la pandémie de côté à la rentrée automnale, et ranger au placard l’état d’urgence sanitaire lorsque 75 % des Québécois auront reçu une deuxième dose de vaccin.
Les partis d’opposition veulent aussi changer le disque à l’automne et attendent M. Legault et son équipe de pied ferme (voir l’encadré ci-contre).
IL NE PREND RIEN POUR ACQUIS
Depuis le début du printemps, le ton est de plus en plus acrimonieux entre les chefs de partis, et M. Legault n’a pas hésité à laisser tomber les gants.
Il se défend toutefois de faire preuve d’arrogance. « Je pense que je reste quelqu’un d’humble, mais je reste quelqu’un qui est un peu sanguin et puis qui, parfois, va montrer trop de caractère », a-t-il lancé hier.
Le premier ministre tente maintenant de changer de discours. Malgré les sondages gonflés aux stéroïdes, « [il] ne prend rien pour acquis » et croit que « ça va être plus serré » d’ici les élections générales de 2022.
Il lance un message à ses députés – et à lui-même –, celui de « rester humble, ne pas être arrogant, écouter les Québécois, s’ajuster quand c’est nécessaire ».
« ON AVANCE »
Il a même de bons mots pour les chefs des partis d’opposition. « Ce sont des personnes qui ont beaucoup de qualités. Il ne faut pas se fâcher, même s’ils disent des choses, des fois, là, avec lesquelles j’ai de la misère ».
M. Legault a voulu mettre de l’avant des succès : la vaccination en santé, notamment. « On est un peu comme un canard, là, qui avance en dessous de l’eau, là, ça ne paraît pas, mais on avance », a dit le premier ministre.
Mais il a également subi des pertes, notamment le départ de deux ministres : Marie-ève Proulx, rattrapée par des allégations de harcèlement psychologique, et Pierre Fitzgibbon, qui ne respectait pas le code d’éthique de l’assemblée nationale. Il a toutefois écarté tout scénario de remaniement ministériel.