Des retards dans l’approvisionnement pour 70 % des entrepreneurs
AGENCE QMI | Le prix élevé et la disponibilité des matériaux incitent beaucoup de Québécois à suspendre ou à annuler leurs projets de rénovation. C’est ce que montrent deux nouveaux coups de sonde de la firme Léger, menés à la demande de plusieurs associations oeuvrant au sein de l’industrie de la construction.
Les entrepreneurs en construction ont été interrogés dans un premier temps en ce qui a trait aux travaux réalisés de décembre 2020 à mai dernier. Quelque 751 d’entre eux ont retourné leur formulaire. Puis on a aussi sondé 1000 propriétaires de maison, de chalets et d’immeubles locatifs. Des sondages semblables avaient été réalisés à la fin de 2020.
SONDAGES
Les dirigeants d’entreprises de construction ayant répondu au questionnaire ont indiqué que les problèmes d’approvisionnement en matériaux sont généralisés et ne touchent pas qu’au bois d’oeuvre. Ce sont les portes et fenêtres qui connaissent les plus importants retards d’approvisionnement (43 %).
Concernant les coûts des matériaux, 68 % des entrepreneurs ont constaté des hausses de plus de
20 % et 60 % ont évoqué des augmentations de plus de 25 %.
Sept entrepreneurs sur dix ont fait face à des délais supplémentaires et 57 % ont négocié des prix plus élevés avec leurs clients pour refléter les hausses des coûts.
S’attendant à la rareté des matériaux et à des coûts plus élevés,
21 % des entrepreneurs ont signé des contrats d’approvisionnement. À peine 5 % des entrepreneurs ont commandé d’avance ou préparé un inventaire.
PRÉVOYANCE
« Devant une telle situation, la prévoyance est de mise », a dit François Bernier, vice-président principal Affaires publiques à l’association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ), dans un communiqué publié jeudi. « Il faut que les consommateurs et les entrepreneurs comprennent que cette situation peut engendrer des délais et limiter les options pour la prochaine saison », a-t-il ajouté.
De leur côté, 37 % des propriétaires d’une résidence principale interrogés ont fait des travaux de modification ou d’amélioration à leur résidence entre décembre et mai. Près de 50 % ont opté pour des réparations et de l’entretien.
Pour les résidences secondaires, 23 % ont investi dans des travaux de modification ou d’amélioration et 25 % dans des travaux de réparation ou d’entretien.