Un seul survivant sauvé in extremis par les policiers
Un homme a été extirpé de justesse par les policiers d’un incendie qui a coûté la vie à ses colocataires à Lévis
Le seul survivant d’un violent incendie qui a ravagé une demeure du Vieux-lévis vendredi soir est sous le choc après avoir vu ses colocataires perdre la vie alors qu’il a été sauvé in extremis.
« Je m’étais endormi avec la télé ouverte et je suis un peu sourd, je n’ai pas entendu les alarmes. J’ai été vraiment chanceux », raconte Robert Galipeau, qui se trouvait à l’étage lorsqu’il a été extirpé de son domicile de la rue Sainte-thérèse par des policiers.
Arrivés avant même les pompiers, les agents de la paix ont dû grimper sur le toit d’un abri d’auto et défoncer la fenêtre pour secourir l’homme de 60 ans.
À ce moment, le brasier était déjà bien entamé et l’homme souffrait d’une grave intoxication à la fumée, explique le porte-parole de la police de Lévis (SPVL) Maxime Pelletier.
Mais les colocataires de M. Galipeau, un homme de 70 ans et une femme de 48 ans, n’ont pas eu cette chance.
Leurs dépouilles ont été retrouvées après l’extinction des flammes par les sapeurs.
LE VOISINAGE MOBILISÉ
« Quelques minutes de plus et c’était fini [pour moi aussi] », souffle le survivant, qui encaissait encore le choc lorsqu’il est revenu sur les lieux le lendemain du drame.
Il doit probablement la vie à la réaction rapide de certains membres du voisinage qui se sont serré les coudes.
Mélanie Hallé, qui habite en face de la demeure de M. Galipeau, a alerté les autorités vers 21 h 25, alors que le système d’alarme de l’homme résonnait jusque dans la rue.
Carl Émond, à quelques pas de là, s’affairait à évacuer la voisine immédiate du brasier, une dame âgée. Le feu venait de faire éclater les fenêtres de la résidence.
« Les flammes ont grimpé tellement rapidement, les victimes n’ont eu aucune chance… », déplore Mme Hallé.
DES « HÉROS »
Au même moment, Richard Lortie, un autre voisin, s’est mis à crier pour réveiller le voisinage.
Armé d’un boyau d’arrosage, il aspergeait les véhicules à proximité de l’incendie, priant pour qu’ils n’explosent pas en propageant le feu.
C’est aussi lui qui a indiqué aux secours que M. Galipeau était dans sa chambre à l’étage dès leur arrivée.
« Les policiers, ce sont vraiment eux les héros dans cette histoire », lance-t-il humblement.
ENQUÊTE
Pour l’instant, la cause de l’incendie et l’endroit où les flammes auraient pris naissance demeurent inconnus.
Toutefois, rien ne porte à croire qu’il y aurait un geste criminel, avance le porte-parole du SPVL.
Une enquête a tout de même été ouverte pour déterminer la cause exacte du brasier.