ACCÈS RESTREINTS
POUR ÉVITER LES SACCAGES
Partout au Québec pour les vacances
Plusieurs municipalités du Québec ont réagi aux débordements observés l’été dernier en instaurant diverses mesures, dont celle de limiter l’accès aux parcs et aux plages aux touristes avec l’aide d’agents de sécurité.
« L’été dernier, on ne s’attendait pas à ça. Mais cette année, on a eu le temps de prendre des mesures sérieuses pour empêcher que quelques trouble-fêtes nuisent aux citoyens et à la réputation de nos parcs », soutient Raymond Rougeau, maire suppléant de Rawdon.
Le Parc des cascades, dans Lanaudière, avait dû fermer en juin 2020 quand des touristes qui, selon le maire, « manquaient de civisme » s’y étaient rassemblés. Par crainte de revivre cette scène, on a embauché une firme de sécurité qui limite le nombre de visiteurs dans deux de ses parcs touristiques ainsi qu’à la plage.
« Les gens se stationnaient aussi n’importe où dans les rues et même dans les entrées privées des maisons. Le coût d’un constat d’infraction est donc passé de 50 $ à 250 $, et on fait remorquer les voitures stationnées illégalement. Ça commence à être assez dissuasif », ajoute M. Rougeau.
STATIONNEMENTS PAYANTS
Les stationnements payants, comme à la plage Douglas, en Estrie, sont devenus fréquents pour limiter la fréquentation.
À Shannon, près de Québec, un rassemblement après la Journée nationale des patriotes a été l’élément déclencheur pour instaurer cette mesure-ci.
« Notre plage avait été prise d’assaut par des centaines de personnes, majoritairement venues d’ailleurs. La Ville a ramassé plus de 47 sacs de vidanges sur le parc naturel. Il a fallu des mesures drastiques », explique le maire Mike-james Noonan.
L’accès à certaines berges, dont la plage Mercier, à Mont-tremblant, est carrément interdit aux touristes pour la saison.
De nouveaux endroits pour profiter d’un accès à un plan d’eau ont fait leur apparition grâce à la pandémie. C’est le cas à La Conception, qui a créé trois sites patrouillés par des agents de sécurité pour que les baigneurs puissent profiter de la rivière Rouge, dans les Laurentides.
« Les gens sont contents de payer 10 $ pour avoir accès à un stationnement, une rivière surveillée, des toilettes et des poubelles. Quand la limite est atteinte à une place, on les redirige vers les autres sites », explique le maire Maurice Plouffe.
Ceux qui se stationnent encore dans les cours privées seront surpris par un constat d’infraction.
Les maires contactés par Le Journal se réjouissent unanimement de voir que les mesures ont porté leur fruit, car personne ne voulait revivre de saccage.
Toutefois, les deux prochaines semaines des vacances de la construction seront le test ultime, disent-ils en espérant que les touristes continueront de collaborer.