La Ville a appris des erreurs faites sur la route de l’église
La communication avec les marchands est saluée sur le chantier de l’avenue Maguire
Le chantier majeur sur l’avenue Maguire avance rondement et la Ville de Québec semble avoir appris du fiasco de la route de l’église, constatent les commerçants.
Entamé au printemps, le chantier qui vise à faire de l’avenue Maguire une rue conviviale avance « rondement », et les travaux respectent les échéanciers, a indiqué la Ville de Québec. Ils devraient se terminer comme prévu au début septembre.
Les commerçants auxquels Le Journal a parlé subissent des désagréments, mais saluent les efforts de la Ville et soulignent tous l’efficacité des communications sur le chantier, grâce à un bureau d’information et des agents sur le terrain, prêts à répondre à leurs questions.
« À L’ÉCOUTE »
Marie-hélène Vaugeois, de la librairie Vaugeois, n’a que des bons mots pour les travailleurs de chantier et pour les employés de la Ville qui sont constamment « à l’écoute des commerçants ».
On réfléchit en amont pour apporter des solutions aux problèmes d’accès, dit-elle, ce qui facilite la vie des marchands.
Chez Roset, la copropriétaire Sarah Julie Langlois enregistre des pertes de 20 % par semaine ces jours-ci, mais elle profite de cette accalmie pour laisser souffler un peu ses employés, qui ont travaillé fort pendant les mois de la pandémie.
« On ne va pas se plaindre, dit-elle. Tout le monde voit ça d’un bon oeil, ça va être tellement beau après. »
UNE FORMULE À REPRODUIRE
Le bureau d’information est une initiative mise en place à la suite des ratés de communication lors des travaux sur la route de l’église.
La conseillère du secteur, Émilie Villeneuve, constate la satisfaction des citoyens et confirme que c’est une méthode qui est là pour rester.
Certaines phases des travaux sont déjà presque complétées, confirme le porte-parole de la Ville David O’brien, notamment sur la portion sud.
Il reste le segment entre l’épicerie Roset et la rue Sheppard. Les trottoirs seront bientôt complétés. Cette section « sera rouverte sur gravier pour la deuxième semaine des vacances de la construction », avant d’être refermée jusqu’à la fin des travaux, indique M. O’brien.
Pour Bruno Salvail, directeur général de la Société de développement commercial Maguire, les commerçants en ont bavé pendant la pandémie et ces travaux tombent à un moment qui n’est pas idéal. « Ça ralentit l’achalandage. »
Mais malgré tout, ses membres constatent que ce n’est pas la catastrophe appréhendée. « Les gens sont surpris de la vitesse à laquelle ça évolue. » Les mesures compensatoires offertes par la Ville apportent également un baume, dit-il. « C’est rassurant. »
Déjà, 18 commerçants sur 44 se sont prévalus des 5000 $ qui sont offerts aux marchands qui ont pignon sur rue, informe Émilie Villeneuve.