Ado noyé dans une piscine fermée
Il aurait escaladé la clôture qui en protège l’accès
Le décès d’un adolescent de 13 ans dans une piscine publique fermée pour la nuit à Montréal a secoué le voisinage, hier, rappelant une fois de plus l’importance de ne pas se baigner dans les endroits interdits.
« J’ai des frissons, il faut que j’aille m’asseoir », souffle Lucie Tissot, 75 ans, se sentant défaillir en apprenant la nouvelle.
Comme plusieurs de ceux qui fréquentent la piscine municipale Maisonneuve, située dans le quartier du même nom à Montréal, elle était sous le choc en apprenant qu’un adolescent de 13 ans venait d’y perdre la vie.
Il a été retrouvé inanimé dans l’eau vers 4 h du matin hier, moment de la journée où le point d’eau est fermé au public.
Selon toute vraisemblance, il aurait escaladé la clôture pour se baigner, mais les circonstances exactes entourant sa noyade restent à déterminer.
LA PRUDENCE
La Société de sauvetage a jugé important de rappeler les consignes de sécurité.
« Peu importe où on se baigne, il ne faut jamais être seul, martèle son directeur général, Raynald Hawkins. Même si vous savez nager, on n’est pas à l’abri d’un accident, et il faut quelqu’un pour appeler les secours. »
Et s’il y avait des témoins, la peur de représailles ne doit jamais empêcher d’appeler.
« Il vaut toujours mieux appeler. À chaque minute sans manoeuvre de réanimation, on réduit de 10 % le potentiel de rétablissement sans séquelles, rappelle-t-il. »
L’an dernier, sur les 95 décès recensés par la Société, la moitié des victimes étaient seules au moment du drame.
PAS DE DÉFAILLANCE
La Ville de Montréal affirme qu’il n’y avait aucune défaillance sur les lieux de l’accident, puisque les accès étaient fermés et verrouillés selon le protocole habituel de sécurité, a rapporté TVA Nouvelles.
De toute façon, des barbelés, des mailles plus petites ou une clôture plus haute n’auraient probablement rien changé, se désole Raynald Hawkins.
« Je pense que la prévention passe par l’éducation. Dans le passé, même s’il y avait des barbelés, ça n’avait pas empêché des adolescents de grimper, précise-t-il. Il faut sensibiliser les gens. »
Le dossier est actuellement entre les mains du coroner.