Une basketteuse hors du commun
À seulement 20 ans, la Montréalaise Sarah Te-biasu a reçu la médaille de l’assemblée nationale
On dit que dans les petits pots, on retrouve les meilleurs onguents. Le dicton doit être vrai si on regarde le parcours de la basketteuse québécoise de 20 ans Sarah Te-biasu.
La meneuse de jeu commande un immense respect sur le terrain de basketball du haut de ses cinq pieds cinq pouces. Cette travailleuse acharnée, provenant du quartier Saint-michel, à Montréal, a toujours placé les efforts aux bons endroits afin de viser les plus hauts échelons de son sport.
« Ma famille m’a enseigné la valeur du travail très jeune. Si tu travailles fort, les efforts vont payer tôt ou tard. C’est aussi simple que ça. C’est de cette façon que j’ai réussi à obtenir une bourse pour jouer dans la NCAA », mentionne celle qui évolue présentement avec les Rams de l’université Virginia Commonwealth (VCU) dans la conférence Atlantic 10, en division un.
Après avoir fait ses débuts dans le sport avec les Monarques de Montréal, Sarah se dirige par la suite à l’école secondaire Lucien-pagé où elle se démarque pendant quatre ans par son éthique de travail et ses performances pour le programme de basketball de Pagé. Elle continuera son parcours à l’école Niagara Prep, en Ontario, tout en jouant avec l’équipe nationale junior du Canada U19. Elle aboutira finalement à VCU, où elle poursuit actuellement ses études en administration. Partout où elle passe, le succès est toujours présent.
UNE MÉDAILLE POUR UN MODÈLE
Le député de Viau, Frantz Benjamin, connaît bien le parcours de la jeune athlète. Il était impératif de souligner son dévouement et d’en faire une des plus jeunes récipiendaires de la médaille de l’assemblée nationale de la circonscription.
« J’ai l’ai vue grandir dans le quartier. Son cheminement est exceptionnel et elle a toujours récolté médailles et trophées à tous les niveaux. Elle est un modèle de persévérance et de courage. Elle revient toujours à Saint-michel quand elle le peut pour aider les plus jeunes au basket. Le quartier Saint-michel est riche en diversité, mais il y a certains enjeux à y vivre. C’est important d’y avoir des modèles forts et elle est une inspiration pour tous les jeunes du quartier et toutes les jeunes basketteuses de la province. »
HUMILITÉ
Pour la principale intéressée, la remise de la médaille était une occasion de faire partager sa réussite.
« J’ai reçu ma médaille sur un terrain où j’ai beaucoup joué. Les gens que j’aime étaient présents. C’était significatif. Ma médaille est une occasion pour inspirer d’autres jeunes filles à faire comme moi et montrer que le travail rapporte. Ça me permet également de remercier les entraîneurs qui ont eu de l’impact dans mon développement, comme Rainaldo Maignan à Pagé », mentionne bien humblement la jeune femme.
NOUVEAU DÉFI
Les Rams ont connu une saison de rêve l’an dernier en remportant le premier championnat de conférence de l’histoire de l’institution.
Te-biasu a joué toutes les parties de son équipe sur le cinq partant en plus de trouver une place sur l’équipe d’étoiles des recrues de la conférence et du championnat des séries. Malgré tous ses exploits, la garde explosive pense qu’il y a moyen de faire mieux.
« Nous avons de belles additions et beaucoup de bonnes joueuses de retour. Notre parcours au March Madness avait terminé abruptement avec une défaite décisive au premier tour contre Indiana. Je crois qu’on sera supérieur à l’an dernier comme formation. Pour ma part, je veux continuer à m’améliorer en augmentant mon pourcentage de réussite de mes tirs du périmètre. Cette année, j’aimerais être la joueuse de l’année de la conférence. Il me reste trois saisons à disputer et il y a encore beaucoup de chemin à faire pour parvenir à mon rêve, qui est de jouer professionnellement en WNBA ou en Europe. »
Fort heureusement pour Sarah, le travail est une seconde nature.