Un nouveau gouvernement sera formé
PORT-AU-PRINCE | (AFP) Après une pression commune exercée par différents pays, des responsables haïtiens ont annoncé hier qu’un nouveau gouvernement serait formé aujourd’hui en Haïti, avec à sa tête le premier ministre Ariel Henry, qui avait été nommé par le président Jovenel Moïse juste avant son assassinat.
Dans ce nouveau gouvernement confronté à de multiples défis, étant donné l’ampleur de la crise institutionnelle et sécuritaire actuelle, le premier ministre par intérim, Claude Joseph, reprendra son poste de ministre des Affaires étrangères, a annoncé hier à L’AFP un responsable proche de l’exécutif.
Cette annonce semble mettre un terme au bras de fer qui opposait MM. Joseph et Henry pour assumer la direction de l’exécutif haïtien.
ÉLECTION À ORGANISER
« Depuis plusieurs jours, Claude Joseph et Ariel Henry ont multiplié des rencontres de travail qui aboutiront à la formation d’un gouvernement inclusif avec Ariel Henry comme premier ministre et Claude Joseph, ministre des Affaires étrangères », a déclaré le responsable.
« Il n’y aura pas de président de la République. Ce nouveau gouvernement aura pour mission d’organiser les élections générales le plus vite possible », a-t-il ajouté.
La balance a finalement penché en faveur de M. Henry, auquel un ensemble de pays, appelé « Core Group », et L’ONU ont apporté ce week-end un appui décisif. Cet ensemble comprenait l’allemagne, le Brésil, le Canada, l’espagne, les États-unis, la France, l’union européenne et les émissaires de l’organisation des États américains (OEA) et de L’ONU.
Dans un communiqué, samedi, ce « Core Group » avait appelé « à la formation d’un gouvernement consensuel et inclusif ».
AIDE INTERNATIONALE
Washington a salué hier l’accord de gouvernement trouvé, se félicitant « de voir les acteurs politiques et civils haïtiens travailler à la formation d’un gouvernement d’union qui peut stabiliser le pays et poser les bases d’élections libres et équitables », a déclaré le porte-parole du département d’état, Ned Price.
Selon une source diplomatique s’exprimant sous couvert de l’anonymat, l’ambassadrice américaine à L’ONU, Linda Thomas-greenfield, a prévu de se rendre dans les jours à venir en Haïti.
Ce pays a demandé une aide à L’ONU et aux États-unis pour améliorer la sécurité de son aéroport principal et de ses installations pétrolières. La France de son côté a récemment plaidé pour renforcer la mission onusienne en Haïti avec une composante formée de policiers et de gendarmes.