Le Journal de Quebec

Pour changer les choses !

- LOUISE DESCHÂTELE­TTS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia. .co

À la suite de certaines chroniques qui traitaient de féminicide, je considère qu’il y aurait des choses à changer dans la façon de faire des policiers. Au lieu d’emmener les femmes et les enfants dans des centres pour femmes violentées, ne devrait-on pas plutôt sortir les hommes violents de leur foyer pour les emmener ailleurs, et laisser les femmes et les enfants chez eux, dans leurs affaires ?

À titre d’exemple, près de chez moi réside un couple avec deux ados, qui sont les enfants de la femme. Un matin frisquet de l’été dernier, une voisine a vu la femme qui pleurait, assise en petite jaquette en bas du perron. Quand elle s’est approchée d’elle pour l’aider, la femme est vite retournée dans la maison, où elle a été reçue par une volée de bottes et de chaussures sur la tête.

Les fenêtres étant ouvertes, on entendait très bien les enfants crier à leur père de lâcher leur mère, tandis que celle-ci semblait rebondir sur les murs. J’ai appelé le 911 tellement j’avais peur qu’elle se fasse tuer. Quelque cinq minutes plus tard, des policiers débarquaie­nt. Et un peu plus tard, la femme et les enfants partaient pour aller dans un foyer d’hébergemen­t, pendant que monsieur restait tranquille­ment à la maison. Et c’est ça qui n’a pas de bon sens.

Par expérience, j’ai dû moi-même faire appel aux policiers il y a plusieurs années, alors que mon conjoint de l’époque était en état d’ébriété avancé. Cet homme jaloux ne supportait aucun retard de ma part quand je rentrais du travail. Ce soir-là, il était hors de lui et j’ai dû profiter du moment où il est allé aux toilettes pour appeler le 911.

À la vue de son état, les policiers m’ont demandé devant lui si je souhaitais qu’ils l’emmènent. Mettezvous à ma place, si je dis oui, je n’ose imaginer son retour à la maison ensuite. Si je dis non, je suis inquiète pour la suite de la soirée. Une femme qui a peur ne peut pas dire aux policiers quoi faire. C’est à eux de sortir l’homme de la maison. Un point c’est tout.

Murielle

S’il existait des lieux réservés aux hommes violents pour les prendre en charge, votre suggestion aurait du sens. Mais comme ça n’existe pas, la solution la plus sécuritair­e reste encore de sortir la femme et les enfants du foyer pour les mettre à l’abri et en sécurité dans des lieux qui existent déjà. Je sais cependant que de plus en plus de pressions sont faites pour faire émerger ce genre de lieux d’accueil pour les hommes violents et en détresse. En particulie­r de la part de certains organismes qui leur viennent en aide grâce à des ateliers et à des suivis individuel­s ou de groupe. La pandémie aura eu ça de bon : elle a permis une prise de conscience de la nécessité d’agir tant auprès des hommes que des femmes pour que cesse la violence.

Quoi faire quand on veut faire un don d’organe ?

Je fus témoin récemment du refus d’un proche de donner les organes de sa jeune femme victime d’un grave accident d’auto. Je connaissai­s la générosité de cette personne et je suis convaincue qu’elle aurait accepté de poser ce geste humanitair­e. Comment faiton pour être certain que nos organes seront attribués à quelqu’un dans le besoin à notre décès ?

N.B.

Comme premier geste on commande un autocollan­t à apposer au dos de sa carte d’assurance maladie à l’adresse suivante : publicatio­ns.msssgouv.qc.ca/msss/document-000065/.

On fait inscrire sa volonté au registre de la RAMQ : Ramq.gouv.qc.ca/ fr/citoyes/assurance-maladie/officialis­er-consenteme­nt-don-organes-tissus. On peut aussi faire inscrire sa volonté de don d’organe dans son testament, à la suite de quoi elle sera consignée dans le registre des notaires qui s’ajoute à celui de la RAMQ. Autre élément important : avertir ses proches de notre volonté de don d’organe pour éviter que quelqu’un s’y oppose.

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