LES QUÉBÉCOIS NE VEULENT PAS D’ÉLECTIONS CET ÉTÉ
Les Québécois ont peu d’appétit pour une campagne fédérale estivale.
On ne peut pas les en blâmer. On commence tout juste à sortir de nos tanières. Les gens ont la tête à la fête, aux retrouvailles. La politique, très peu pour eux.
Qu’à cela ne tienne, ils seront fort probablement conviés aux urnes quelque part en septembre ou octobre.
À moins que Justin Trudeau ait changé d’idée en revenant de ses vacances prévues début août.
RECRUDESCENCE DES CAS
Les stratèges libéraux doivent regarder ce qui se passe en Europe et aux États-unis avec une certaine inquiétude.
Les cas au Royaume-uni explosent. En France, le ministre de la Santé a officiellement déclaré que le pays était entré dans une quatrième vague, hier.
Au sud de la frontière aussi, on observe une hausse marquée des cas en nombres absolus.
Doit-on s’attendre à la même chose ici ? Les experts ne s’entendent pas là-dessus.
Le Canada a globalement déconfiné moins rapidement et son taux de vaccination chez les plus jeunes est encourageant par rapport aux autres.
La crainte d’une 4e vague pourrait-elle contrecarrer les plans des libéraux ?
Peut-être, mais elle pourrait aussi les accélérer.
C’est pourquoi un déclenchement tôt en août n’est pas exclu.
Les stratèges libéraux espèrent que l’étapisme de réouverture privilégié ici, jumelé à une campagne de vaccination plutôt efficace, portera ses fruits.
COUTEAU À DEUX TRANCHANTS
Il n’en reste pas moins que les Québécois n’en veulent pas de cette campagne électorale. Même si, d’un autre côté, ils sont nombreux à préférer un gouvernement majoritaire contrairement à ce qui prévaut actuellement à la Chambre des communes.
Pourraient-ils en faire payer le prix aux libéraux, dont l’idée du pouvoir dope les ambitions ?
Les sondages pointent encore et toujours vers un autre gouvernement minoritaire, malgré les milliards dépensés et la faiblesse des oppositions.
Un tel résultat remettrait sérieusement en question le leadership de Justin Trudeau au sein du Parti libéral.