Le Journal de Quebec

Sa cause en appel

- JONATHAN BERNIER

Andrei Markov reconnaît que la Russie marche sur des oeufs depuis que l’agence mondiale antidopage a dévoilé au grand jour le scandale du dopage systémique à la suite des Jeux olympiques de Sotchi. Ce qui ne l’empêche pas de voir une forme de zèle exagéré du côté des commissair­es.

« Ce qu’il y a de bizarre, c’est qu’ils ont attendu que j’obtienne le poste avec le HC Vityaz pour me recevoir en audience et déclencher ma suspension », a soutenu Markov, joint chez lui à Voskresens­k, en banlieue de Moscou.

La RUSADA lui a fait une fleur en réduisant la sentence à 18 mois, mais Markov s’explique mal pourquoi les autorités ne veulent pas prendre en considérat­ion l’annonce de sa retraite, en avril 2020, dans les médias.

PAS SUFFISANT

Si les agents refusent de retirer le troisième manquement de son dossier, ils pourraient à tout le moins, estime-t-il, instaurer une date rétroactiv­e à la suspension à laquelle il ne resterait alors que cinq mois.

« La nouvelle a fait le tour du monde dans les journaux et sur Internet. Ils l’ont vu. Je le sais, car ils ont essayé de me prendre en défaut par la suite. Pourtant, ils disent que ce n’est pas suffisant, qu’ils ne se fient pas à ce qui est diffusé dans les médias ou sur les réseaux sociaux. »

« Ils auraient quand même pu faire une vérificati­on et me dire de ne pas oublier de remplir le formulaire de retraite », a-t-il poursuivi.

UNE LONGUE BATAILLE

Devant l’entêtement de l’institutio­n, Markov portera sa cause en appel. Pour l’instant, il ignore s’il choisira l’option de se présenter devant un tribunal russe ou s’il se dirigera vers le Tribunal arbitral du sport basé à Lausanne, en Suisse.

« J’attends les documents finaux. On m’a dit que ça devrait prendre un mois ou deux. Une fois que je les aurai reçus, j’irai en cour », a expliqué Markov.

Une chose est certaine. Il s’attend à une longue bataille judiciaire. Une procédure qui pourrait perdurer au-delà de sa suspension.

« Je sais que c’est une possibilit­é, mais je veux me battre jusqu’au bout. Je n’ai rien fait de mal et je veux que la lumière soit faite sur cette histoire. »

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