Le Journal de Quebec

Comment l’islam radical veut soumettre le monde

- JOSEPH FACAL joseph.facal@quebecorme­dia.com

Jeudi se tenait le Sommet national sur l’islamophob­ie, organisé par le gouverneme­nt Trudeau.

Les mots sont importants. Il est regrettabl­e que le gouverneme­nt Trudeau reprenne un terme souvent utilisé pour mettre dans le même panier la détestatio­n de tous les musulmans, évidemment inacceptab­le, le questionne­ment légitime de cette religion comme de toutes les autres, et la vigilance qu’il faut avoir à l’endroit du radicalism­e islamiste.

MÉTHODE

L’islam vient en plusieurs versions.

Tant qu’il se limite à une démarche spirituell­e individuel­le, il n’est ni plus ni moins discutable que toute autre foi.

Il mérite tolérance, respect et protection.

Les problèmes commencent quand il devient une croisade pour s’imposer à tous et partout, donc quand il se politise.

Le but visé par ces croisés est l’imposition de la Charia, donc de la loi divine, par définition supérieure à la loi humaine.

Quel est le mode opératoire des radicaux qui épousent ce projet ?

Il faut d’abord raffermir la foi de chaque croyant pour en faire un activiste convaincu.

On travailler­a simultaném­ent dans les pays musulmans et dans le reste du monde.

Dans les pays musulmans, les dirigeants politiques seront dépeints comme des valets de l’occident impie.

Il faut donc les chasser par les urnes ou par la violence.

Dans les pays non musulmans, la stratégie est occasionne­llement violente, mais c’est surtout un travail de prosélytis­me sur le long terme.

Il faut d’abord marquer une présence visible dans l’espace public, nettement différenci­ée des non-croyants, donc tout le contraire de se fondre dans la masse.

On utilisera comme marqueurs les barbes, les vêtements et autres signes distinctif­s.

On travailler­a ensuite à normaliser cette présence et diverses pratiques.

On revendique­ra des lieux de prière dans les établissem­ents, la ségrégatio­n hommes-femmes lors d’activités publiques, la refonte des programmes scolaires, etc.

Forcément, plus tout cela sera banalisé, plus il deviendra mal vu de critiquer, ce qui favorisera encore son expansion.

On pénétrera progressiv­ement les milieux politiques, économique­s, culturels, associatif­s, récréatifs, etc.

On fera un lobbying intense auprès des élus pour qu’ils sanctionne­nt toute critique et octroient des statuts particulie­rs.

L’immigratio­n et la natalité augmentero­nt le poids démographi­que, donc l’influence politique.

Si beaucoup d’activistes sont clairement identifiés, d’autres joueront profil bas.

On capitalise­ra beaucoup sur la culpabilit­é et la naïveté occidental­es, de même que sur les tragédies authentiqu­es, comme les tueries.

On misera aussi gros sur cette constellat­ion d’idiots utiles, dans les sphères médiatique et académique, étouffés par leurs bons sentiments, ignorants et dépourvus de lucidité, tétanisés à l’idée d’être accusés de graves fautes morales.

SOUMISSION

Les islamistes voient à long terme, savent qu’ils ont du temps devant eux, sont déterminés et discipliné­s.

Au passage, ils font des victimes collatéral­es : tous ces musulmans parfaiteme­nt pacifiques et respectabl­es, pas revendicat­eurs pour deux sous, qui veulent vivre leur foi dans la discrétion, et qui se font regarder avec méfiance.

Ils s’en fichent : ceux-là aussi se soumettron­t.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada