Un père se demande si son fils serait encore en vie si...
« Quand je revois des photos de la voiture accidentée de mon fils, on ne peut pas penser qu’il roulait vite. Je ne peux m’empêcher de penser que s’il avait porté sa ceinture, il aurait eu une chance », lance André Barbe, dont le fils a perdu la vie en 2015 à Blainville.
Vincent Barbe, un récidiviste de l’alcool au volant, est entré de plein fouet avec une autopatrouille alors qu’il avait trois fois la limite permise d’alcool dans le sang.
Le jeune homme de 26 ans ne portait pas sa ceinture de sécurité.
Conscient que son fils « ne s’est pas donné de chance » ce soir-là, M. Barbe croit malgré tout que s’il avait bouclé sa ceinture comme il avait l’habitude de le faire, il serait peut-être encore en vie.
BLESSURES MOINS GRAVES
Le rapport de coroner, publié à la suite d’une enquête publique, note en effet que le port de la ceinture de sécurité aurait peut-être aidé.
« Même si je ne peux affirmer que le port de la ceinture aurait sauvé la vie de M. Barbe, il aurait pu contribuer à diminuer la sévérité de ses blessures », avait écrit la coroner Andrée Kronström.
Après le décès de son fils, M. Barbe était parti en croisade contre la Société de l’assurance automobile, afin de rendre obligatoire l’antidémarreur éthylométrique dans les voitures des récidivistes de l’alcool au volant, comme son fils.
Vincent Barbe venait à peine de se faire retirer ce dispositif dans lequel on doit souffler pour prouver sa sobriété avant de prendre le volant, malgré de nombreuses tentatives de tricher.
TROP NÉGLIGÉE
S’il souhaite aujourd’hui sensibiliser le public au port de la ceinture de sécurité, c’est qu’il est d’avis que cela reste une protection importante, trop négligée.
« Chaque fois que je vois un accident de la route mortel, je pense aux parents. Personne ne veut vivre ça, apprendre le décès de son enfant », lance-t-il.
« Si d’en parler, ça peut aider à faire comprendre aux gens que c’est dangereux de conduire sans sa ceinture, tant mieux », ajoute M. Barbe.