Le Journal de Quebec

De nouveaux éléments d’enquête sous analyse

Mélissa Blais a été portée disparue le 2 novembre 2017

- AMÉLIE SIMARD-BLOUIN

De nouveaux éléments ont été trouvés dans le dossier de disparitio­n de Mélissa Blais en 2017 à Louisevill­e, en Mauricie, et la Sûreté du Québec (SQ) aurait en sa possession les objets pour analyse.

La mère de famille s’est volatilisé­e dans la nuit du 1er au 2 novembre 2017 et ni son véhicule ni ses effets personnels n’ont par la suite été retrouvés.

Aucun indice connu du public n’avait été découvert durant ces quatre années, jusqu’à il y a deux semaines.

Des objets d’intérêt à l’enquête auraient ainsi été retrouvés près du dernier endroit où le cellulaire de Mélissa Blais aurait émis un signal, à l’ancien centre communauta­ire de Louisevill­e et se situeraien­t près de la Petite rivière du Loup.

« Le crédit va à l’un de nos bénévoles, qui conduit souvent des recherches par luimême », a révélé le président de Meurtres et disparitio­ns irrésolus du Québec (MDIQ), Stéphane Luce, dont l’organisme collabore avec la famille et la SQ depuis quelques années sur le dossier.

Pour ne pas nuire à l’enquête, la nature des objets n’a toutefois pas été divulguée. Sur l’un des murs du centre communauta­ire abandonné, un graffiti avec l’inscriptio­n « J’aime — avec un coeur — MB » y est visible, des initiales qui ont fait réagir la famille alors que la signature n’est que très peu lisible.

EN ATTENTE DE RÉPONSES

Malgré les découverte­s, la famille est toujours en attente de réponses de la part de la police provincial­e.

« Ils ont pris les objets en tant que tels et ils vont faire l’évaluation », a affirmé la belle-soeur de Mélissa Blais, Sylvie René.

Très peu d’informatio­ns sur les avancement­s de l’enquête sont transmises à la famille depuis quatre ans.

« Ils ne vont pas nous appeler pour nous dire qu’ils ont trouvé telle ou telle affaire. On s’en attendait, mais pour nous autres, peu importe le dénouement des trouvaille­s qu’on a faites, si ça peut amener à quelque chose pour eux autres, tant mieux. Le but c’est de trouver Mélissa », a lancé la demi-soeur de la disparue, Manon St-pierre. Lors d’une rencontre au mois de mai entre la famille et la SQ, on aurait appris qu’un nouvel enquêteur aux homicides aurait été ajouté au dossier, en plus d’un autre aux crimes contre la personne.

« C’est sûr qu’ils ont de quoi de nouveau, ils ne mettent pas ça parce qu’il fait beau dehors », s’est exclamée Manon St-pierre.

CRI DU COEUR

Le maire de Louisevill­e, Yvon Deshaies, particuliè­rement touché par la disparitio­n, a lancé un cri du coeur hier matin. « Un moment donné après quatre ans, ça prend quelqu’un qui parle. Une femme ou un homme, s’il vous plaît, libérez-vous. Libérez-vous de ce secret empoisonné », a-t-il déclaré.

« C’est sûr qu’il y a quelqu’un qui sait quelque chose », a assuré le président de MDIQ. Des activités de recherche se poursuivro­nt d’ailleurs sur la rivière Saint-maurice les 20 et 21 août prochains pour tenter de retrouver des indices, a confirmé M. Luce.

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CAPTURE D’ÉCRAN, TVA NOUVELLES Mélissa Blais a été vue pour la dernière fois à 2 h 30 du matin le 2 novembre 2017, à la sortie des bars, à Louisevill­e.

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