Le Journal de Quebec

Heureuse use dans son nid

Dominique Fils-aimé livre une superbe prestation pour son 1er Festif!

- YVES LECLERC

BAIE-SAINT-PAUL | Dominique Fils-aimé n’avait jamais donné de spectacle au Festif! et encore moins joué dans un nid. C’est fait. Elle peut maintenant cocher ces deux cases dans son carnet de choses à accomplir.

L’auteure, compositri­ce et interprète s’est pointée sur les planches, avec ses quatre musiciens, en début d’aprèsmidi hier, au parc de la Virevolte, en faisant un signe de coeur avec ses mains, sur cette scène qui peut effectivem­ent ressembler à un nid d’oiseau.

Dominique Fils-aimé a pigé dans ses trois albums pour offrir une prestation où toutes les chansons se sont imbriquées pour créer un long mouvement musical, livré dans une ambiance très cool. Un mélange bonifié versus les versions studio.

« Je vous invite dans une bulle où vous allez pouvoir voyager et vous laisser absorber et traverser par les fréquences », a-t-elle lancé avant d’entreprend­re cette longue séquence jazz, funk et soul avec Birds, de son album Nameless.

UN AUTRE VOYAGE

En entrevue, quelques minutes avant le passage d’un orage, Dominique Fils-aimé a raconté que cette formule était en place depuis le printemps.

« On a pu donner beaucoup de spectacles au cours des dernières semaines. C’est une forme qui bouge au fil des concerts. On s’amuse avec ça », a-t-elle expliqué.

Est-ce que sa présence sur la liste finale du Prix Polaris, remis au meilleur album canadien, génère une énergie additionne­lle ?

« Ça amène beaucoup de gratitude et c’est un signe que j’ai une équipe de feu et de rêve avec moi », a-t-elle précisé, disant qu’elle est déjà en période d’exploratio­n pour son quatrième album.

En début de journée, au quai, Mathieu David Gagnon, de la formation Flore Laurentien­ne, a lui aussi proposé un voyage. Une aventure musicale planante et très atmosphéri­que.

Trois claviérist­es accompagné­s par un quatuor à cordes féminin ont déployé des sonorités électro-symphoniqu­es, « prog », néoclassiq­ues et à la Tangerine Dream. Des textures contemplat­ives rarement exploitées au Festif!

Au quai, à 11 h, le matin, c’était parfait et la qualité d’écoute était exceptionn­elle.

« C’est exactement le paysage qu’il faut pour écouter ce show-là », a lancé le grand frère de Klô Pelgag, en regardant autour de lui.

Le claviérist­e se levait, parfois, tel un chef d’orchestre, pour diriger les musiciens et le quatuor à cordes.

À la fin d’une longue version de la pièce Fugue, ii a demandé au public s’il était toujours présent.

« Nous on était un peu partis, mettons », a-t-il fait remarquer. Et ils n’étaient pas les seuls.

Marie-pierre Arthur offrira deux prestation­s, à 14 h et à 16 h 15, cet après-midi, au parc de la Virevolte.

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PHOTOS COURTOISIE CAROLINE PERRON Dominique Fils-aimé à l’aise dans son nid. En mortaise, Mathieu David Gagnon, de la formation instrument­ale Flore Laurentien­ne, au quai de Baie-saint-paul.

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