Le Journal de Quebec

UNE RELATION INTENSE QUI A MENÉ VERS LA RÉUSSITE

Arthur Margelidon a connu les bons et les mauvais moments avec un père entraîneur

- RICHARD BOUTIN

TOKYO | Comme bien des athlètes qui sont dirigés par leur père, la relation entre Arthur Margelidon et son paternel n’a pas toujours été au beau fixe, mais le judoka estime au final que leur associatio­n s’est révélée positive.

Lui-même judoka, Laurent Margelidon a initié son fils au judo à l’âge de six ans et il a toujours été présent dans la carrière d’arthur et encore aujourd’hui bien que son entraîneur principal soit Sasha Mehmedovic de Judo Canada.

Arthur estime que la présence de son père comme entraîneur a été profitable, mais il y a également eu des moments où ce fut particuliè­rement difficile.

« Au final, la présence de mon père a été plus bénéfique que néfaste, il fut l’une des personnes les plus importante­s dans mon sport et je ne serais pas rendu où je suis sans lui, mais certains athlètes auraient été complèteme­nt cassés d’avoir un père aussi présent, confie le judoka. Parfois c’était trop, parfois c’était parfait, mais il m’a toujours appuyé dans les bons et les mauvais moments. »

DÉMÉNAGEME­NT SALUTAIRE

Arthur a noté une différence importante depuis qu’il a quitté la maison familiale. « Mon père a basé sa carrière sur mon améliorati­on et il a encore aujourd’hui une grande influence, mais nous avons une meilleure relation depuis que j’ai quitté la maison, raconte-t-il. Avec les années, j’ai appris quand il s’agit de discussion­s constructi­ves plutôt qu’énervantes autant pour l’un que pour l’autre. »

Le paternel convient lui aussi que la relation n’a pas été facile. « Ce fut lourd à certains moments et Arthur voulait me repousser à l’extérieur, mais c’est normal et j’ai fait la même chose à son âge. Chez les juniors, je le félicitais moins et je lui parlais de ses petites erreurs, mais je n’avais pas le choix et c’était important pour atteindre les Jeux olympiques. Je n’ai fait que lui donner un coup de pouce et c’est le talent naturel d’arthur qui lui a permis d’être là où il est maintenant. »

RELATION PLUS SAINE

Les années ont atténué les différends. « Aujourd’hui, je suis reconnaiss­ant de tout ce qu’il a fait et je ne serais pas là sans lui », raconte Arthur.

« Maintenant, Arthur a la maturité nécessaire pour accepter et nous sommes rendus ailleurs », de renchérir Laurent.

Judoka pendant ses années en France, mais qui n’a jamais atteint le statut internatio­nal, le paternel assure qu’il ne s’est jamais projeté dans son fils.

« Quand tu as une passion dans la vie, c’est extraordin­aire de la partager avec quelqu’un. Je ne me réalise pas au travers de mon fils. »

 ?? PHOTO AGENCE QMI, STEVE MADDEN ?? Dans les bons ou les mauvais instants, Laurent Margelidon a toujours été présent dans l’ascension de la carrière de son fils Arthur.
PHOTO AGENCE QMI, STEVE MADDEN Dans les bons ou les mauvais instants, Laurent Margelidon a toujours été présent dans l’ascension de la carrière de son fils Arthur.

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