UNE RELATION INTENSE QUI A MENÉ VERS LA RÉUSSITE
Arthur Margelidon a connu les bons et les mauvais moments avec un père entraîneur
TOKYO | Comme bien des athlètes qui sont dirigés par leur père, la relation entre Arthur Margelidon et son paternel n’a pas toujours été au beau fixe, mais le judoka estime au final que leur association s’est révélée positive.
Lui-même judoka, Laurent Margelidon a initié son fils au judo à l’âge de six ans et il a toujours été présent dans la carrière d’arthur et encore aujourd’hui bien que son entraîneur principal soit Sasha Mehmedovic de Judo Canada.
Arthur estime que la présence de son père comme entraîneur a été profitable, mais il y a également eu des moments où ce fut particulièrement difficile.
« Au final, la présence de mon père a été plus bénéfique que néfaste, il fut l’une des personnes les plus importantes dans mon sport et je ne serais pas rendu où je suis sans lui, mais certains athlètes auraient été complètement cassés d’avoir un père aussi présent, confie le judoka. Parfois c’était trop, parfois c’était parfait, mais il m’a toujours appuyé dans les bons et les mauvais moments. »
DÉMÉNAGEMENT SALUTAIRE
Arthur a noté une différence importante depuis qu’il a quitté la maison familiale. « Mon père a basé sa carrière sur mon amélioration et il a encore aujourd’hui une grande influence, mais nous avons une meilleure relation depuis que j’ai quitté la maison, raconte-t-il. Avec les années, j’ai appris quand il s’agit de discussions constructives plutôt qu’énervantes autant pour l’un que pour l’autre. »
Le paternel convient lui aussi que la relation n’a pas été facile. « Ce fut lourd à certains moments et Arthur voulait me repousser à l’extérieur, mais c’est normal et j’ai fait la même chose à son âge. Chez les juniors, je le félicitais moins et je lui parlais de ses petites erreurs, mais je n’avais pas le choix et c’était important pour atteindre les Jeux olympiques. Je n’ai fait que lui donner un coup de pouce et c’est le talent naturel d’arthur qui lui a permis d’être là où il est maintenant. »
RELATION PLUS SAINE
Les années ont atténué les différends. « Aujourd’hui, je suis reconnaissant de tout ce qu’il a fait et je ne serais pas là sans lui », raconte Arthur.
« Maintenant, Arthur a la maturité nécessaire pour accepter et nous sommes rendus ailleurs », de renchérir Laurent.
Judoka pendant ses années en France, mais qui n’a jamais atteint le statut international, le paternel assure qu’il ne s’est jamais projeté dans son fils.
« Quand tu as une passion dans la vie, c’est extraordinaire de la partager avec quelqu’un. Je ne me réalise pas au travers de mon fils. »