LES JEUX SONT OUVERTS
Bien que différente de ce qu’on a l’habitude de voir, la cérémonie d’ouverture de Jeux olympiques de Tokyo, teinté d’une certaine sobriété, mais surtout rehaussée par la riche culture nippone, en a ravi plus d’un.
En l’espace de trois heures, les athlètes, dignitaires et des millions de spectateurs ont traversé l’histoire du Japon. Mais c’est le Japon de 2021, celui de l’ère moderne, qui a ébahi les témoins de l’ouverture de cette 32e Olympiade quand 1824 drones sont apparus au-dessus du stade pour former la Terre ( voir photo en page 87). Une image qui venait valider une portion du discours du président du Comité international olympique, Thomas Bach, quand il a dit « Ensemble ».
Que dire de la vasque qui donnait l’impression de sortir d’une production de science-fiction comme les Japonais savent le faire si bien( voir mosaïque de photos en pages 84 et 85).
Seulement une trentaine d’athlètes canadiens étaient à la cérémonie d’ouverture, en vertu du contexte pandémique toujours présent au Japon. Le joueur de tennis québécois Félix Auger-aliassime s’y trouvait notamment, tout comme Leylah Annie Fernandez qui pratique la même discipline.
La plongeuse québécoise Meaghan Benfeito, qui en est à ses quatrièmes
JO, fait partie de ceux qui n’ont pas pris part à la grande ouverture.
SENTIR LA FRÉNÉSIE
Elle s’est néanmoins présentée aux abords du stade pour sentir l’excitation et la frénésie.
« Même si je n’ai pas participé à la cérémonie, il était important pour moi d’être là avec l’équipe et de voir à quel point les athlètes étaient excités, a-telle témoigné dans une publication sur son compte Instagram, où une photo d’elle et de sa jeune coéquipière Caeli Mckay a été publiée. Je suis plus que reconnaissante et fière de faire partie d’équipe Canada. »
Mckay, qui complète un duo avec Benfeito dans l’épreuve du 10 mètres synchro, dit avoir profité pleinement de l’expérience. Elle en est à ses premiers Jeux olympiques.
« Il n’y avait peut-être pas de spectateurs dans les gradins, mais les cérémonies d’ouverture ont aisément été à la hauteur de ce que j’imaginais, a commenté l’albertaine de 22 ans, via les réseaux sociaux. J’y rêvais quand j’étais enfant et que je regardais les Jeux olympiques à la télévision. Je me demandais ce que ce serait de porter la feuille d’érable en suivant le drapeau. Je ne pourrais pas être plus fière d’être ici. »
Le Canada, qui comptait sur Miranda Ayim et Nathan Hirayama comme porte-drapeaux, tentera d’améliorer sa récolte de 22 médailles remportées aux Jeux olympiques de Rio, en 2016.
NARUHITO, BACH ET OSAKA
La fierté des athlètes ne pourrait être plus à propos alors que ces Jeux olympiques sont probablement les plus attendus de l’histoire, retardés d’un an par le coronavirus.
« Je déclare ouverts les Jeux de Tokyo », a solennellement déclaré l’empereur du Japon Naruhito, selon la formule consacrée et attendue impatiemment par le mouvement sportif depuis que Tokyo a été désignée ville-hôte en septembre 2013.
Dans un monde restant sous la menace de la COVID-19, la cérémonie d’ouverture n’a pas eu le caractère festif qu’elle a normalement, et qu’elle avait eu en particulier à Rio en 2016 sur des airs de samba.
Le contexte particulier était aussi au coeur du discours de Thomas Bach, qui a salué la résilience du Japon et des sportifs : « Aujourd’hui est un moment d’espoir. Oui, c’est très différent de ce que nous avions tous imaginé. Mais profitons de ce moment, car enfin nous sommes tous réunis ici [...] Ce sentiment d’unité, c’est la lumière au bout du tunnel obscur de cette pandémie », a insisté le président du Comité international olympique (CIO).
La vasque olympique a été allumée par la joueuse de tennis Naomi Osaka. Les Jeux doivent ainsi se poursuivre jusqu’au 8 août.
Avec moins d’athlètes et sans spectateurs,
la cérémonie a quand même fait vibrer les fervents de l’olympisme