Le Journal de Quebec

Le lancement du vaccin Medicago repoussé

La biopharmac­eutique « dans les derniers milles » de l’étape finale

- SIMON BAILLARGEO­N

Espéré cet automne en vertu de résultats prometteur­s durant les phases d’essais cliniques, le vaccin de Medicago risque finalement de se faire attendre un peu plus longtemps et pourrait ne pas être homologué avant la fin de l’année.

C’est ce qu’a confirmé la biopharmac­eutique québécoise hier, lors d’une visite du candidat libéral dans Saint-maurice–champlain, François-philippe Champagne, dans ses locaux du Parc technologi­que, hier.

« On est dans les derniers milles, dans les derniers kilomètres de la phase III, donc c’est la dernière étape avant la soumission aux autorités réglementa­ires de Santé Canada », a expliqué Nathalie Charland, directrice senior, affaires scientifiq­ues et médicales chez Medicago.

Plus tôt cette année, on espérait obtenir l’homologati­on de Santé Canada aussi tôt qu’à l’automne. Medicago a toutefois pris du retard, notamment en raison de la difficulté à recruter des candidats pour les essais cliniques.

Le recrutemen­t des sujets, réalisé au Canada, mais aussi aux États-unis, en Grande-bretagne, au Mexique, au Brésil et en Argentine, est complété.

« Ce qui nous reste à faire, c’est de regarder les cas de COVID-19 qui se sont développés parmi les participan­ts. On est encore à l’aveugle, donc on ne sait pas encore qui a été vacciné ou pas parmi ces plus de 24 000 sujets qu’on a recrutés. Dans les prochaines semaines, on va analyser ces résultats-là. »

L’objectif est de soumettre le dossier à Santé Canada à l’automne et espérer « avoir une homologati­on d’ici la fin de l’année », souligne Mme Charland.

20 MILLIONS DE DOSES

Rappelons que le gouverneme­nt du Canada a conclu en octobre dernier un accord pour acheter 20 millions de vaccins contre la COVID-19 à Medicago, avec l’option de s’en procurer 56 millions d’autres.

Ces 20 millions de doses seraient produites à l’usine pilote de Québec ainsi qu’à celle de Caroline du Nord. « C’est ce qu’on vise, les 20 millions de doses livrées d’ici la fin de l’année prochaine, même avant, on espère », a précisé Mme Charland.

Même si le vaccin n’arrivera pas aussi vite que souhaité, le ministre sortant François-philippe Champagne se réjouit de voir que « ça regarde très bien ».

« Je pense que Medicago va non seulement servir à assurer la santé [et] sécurité des Canadiens à moyen terme, mais certaineme­nt va être capable de jouer un rôle dans le monde », a-t-il dit.

RÉSISTANT AUX VARIANTS

L’apparition de nombreux variants du coronaviru­s ne semble toutefois pas contrecarr­er les plans de l’entreprise québécoise.

« Pour le moment chez Medicago, du moins au niveau laboratoir­e, on a démontré que les anticorps générés par notre candidat vaccin étaient capables de reconnaîtr­e plusieurs variants différents avec les bons niveaux d’anticorps neutralisa­nts. Donc, on a bon espoir que ça va se refléter au niveau de l’efficacité », a précisé Mme Charland.

 ?? PHOTO SIMON BAILLARGEO­N ?? Le ministre libéral sortant François-philippe Champagne a visité les installati­ons de Medicago, hier à Québec. Accompagné d’isabelle Caron, directrice senior de production, et de Marc-andré D’aoust, vice-président exécutif, innovation, développem­ent et affaires médicales, il a notamment pu voir la serre de l’usine de production.
PHOTO SIMON BAILLARGEO­N Le ministre libéral sortant François-philippe Champagne a visité les installati­ons de Medicago, hier à Québec. Accompagné d’isabelle Caron, directrice senior de production, et de Marc-andré D’aoust, vice-président exécutif, innovation, développem­ent et affaires médicales, il a notamment pu voir la serre de l’usine de production.

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