Des pertes de 100 M$ pour les actionnaires D’ATIS
Le Groupe ATIS, qui a déjà été un géant dans les portes et fenêtres, vient de pousser son dernier souffle. Les principaux actionnaires, le Fonds de solidarité FTQ, Capital régional et coopératif Desjardins (CRCD) et Fondaction CSN laissent sur la table près de 100 millions $ dans ce dossier.
« Les investissements du Fonds de solidarité FTQ […] étaient de 47,1 millions $ », a confirmé le porte-parole Patrick Mcquilken. « Il n’y aura pas d’impact futur pour les actionnaires puisque l’investissement a déjà été rayé. »
« Pour nous, ce sont 36,8 millions $ qui sont perdus », a indiqué pour sa part le responsable aux communications chez Desjardins, Richard Lacasse.
Groupe ATIS, qui avait des dettes de plus de 90 millions $ au printemps, est sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies depuis le début de l’année. Le plan de relance de la direction des derniers mois n’a visiblement pas mené aux résultats escomptés.
PLUS DE 300 EMPLOIS SAUVEGARDÉS
Certains emplois ont toutefois pu être sauvés. Hier, l’entreprise québécoise Fenplast a annoncé l’acquisition des « actifs résiduels du Groupe ATIS », soit les ex-usines de Laflamme Portes et Fenêtres situées à Saint-apollinaire, l’usine de produits de fenestration d’aluminium Altek située à Saint-joseph-de-beauce et l’enseigne Extrusions S.P., à Terrebonne.
« La quasi-totalité des employés touchés conserveront leurs postes », ont indiqué les nouveaux propriétaires. Cette transaction, qui a été officialisée le 1er septembre, touche environ 315 salariés.
En début d’année, lors d’une entrevue avec Le Journal, le Groupe ATIS avait annoncé la fermeture de ses 19 magasins au Québec et de son usine de Terrebonne. Environ 300 personnes avaient été remerciées.
La direction expliquait, entre autres, ses difficultés financières par une croissance trop rapide par acquisitions et des problèmes de production.
Hier, il n’a pas été possible de joindre une personne du Groupe ATIS. Le responsable de ce dossier chez Raymond Chabot n’a pas retourné nos demandes d’entrevues.