Le Journal de Quebec

Le grand jour est enfin arrivé !

L’ancien joueur des Expos, Larry Walker, sera intronisé au Temple de la renommée du baseball aujourd’hui

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AGENCE QMI | Le grand jour est arrivé pour Larry Walker, qui accédera officielle­ment au Temple de la renommée du baseball au cours d’une cérémonie qu’il attend depuis longtemps.

En raison de la pandémie, l’ancien des Expos de Montréal ainsi que Derek Jeter et Ted Simmons, les autres membres encore en vie de la cuvée 2020, ont dû patienter plus d’un an que prévu afin de se retrouver dans l’immortalit­é de leur sport. Ancien président de l’associatio­n des joueurs, Marvin Miller sera également intronisé.

Pour Walker, qui a obtenu les votes requis à sa 10e et dernière année de scrutin, l’ensemble de sa carrière constitue en quelque sorte une surprise. Il admet que, plus jeune, il ne s’attendait pas à totaliser sept Gants dorés, trois Bâtons d’argent et cinq invitation­s au match des étoiles, en plus de trois championna­ts des frappeurs.

« Je ne me considérai­s pas assez bon pour être un joueur des majeures, a-t-il dit au site Mlb.com en évoquant ses premières années profession­nelles. J’avais du plaisir à jouer au baseball et je le faisais assez bien. Je ne prévoyais pas davantage. »

D’ailleurs, l’ex-numéro 33 des Expos s’estime chanceux, car les blessures auraient pu tout ruiner. Dans un match de la ligue hivernale au Mexique en 1987, il avait subi quelques déchirures ligamentai­res au genou droit, ce qui l’avait contraint à s’absenter pour la saison 1988.

« Si l’idée de devenir un joueur des grandes ligues n’était pas dans ma tête avant cet incident, elle ne l’était sûrement pas après ça », a-t-il avoué.

MERCI AUX EXPOS

Or, celui ayant évolué avec les Amours de 1989 à 1994 a accumulé les succès, particuliè­rement chez les Rockies du Colorado, qui l’ont acquis à titre de joueur autonome au printemps 1995. C’était l’époque de la fameuse vente de feu de l’organisati­on montréalai­se après que la grève des joueurs eut ruiné une année 1994 qui s’annonçait fantastiqu­e pour elle.

Malgré la fin en queue de poisson de son associatio­n avec les Expos, Walker est loin d’être rancunier, au contraire.

« Je suis arrivé dans le baseball [...] légèrement en retard sur tout le monde. Les Expos m’ont donné l’occasion d’apprendre, de progresser dans ma carrière. Puis, c’est ce que j’ai fait annuelleme­nt à chacun des niveaux pour atteindre les majeures », a-t-il expliqué.

Ayant la chance, dès 1995, de se retrouver dans un stade, le Coors Field, favorable aux cogneurs en raison de la haute altitude de Denver, le Britanno-colombien a connu quatre saisons d’au moins 30 circuits avec cette organisati­on, claquant notamment 49 circuits en 1997. Or, autant cet édifice a constitué un atout à l’époque, autant il est devenu un handicap quand est venu le temps de déterminer si Walker avait sa place au Panthéon. Certains journalist­es appelés à voter voyaient le domicile des Rockies comme un lieu faussant les données sur le talent et les succès des joueurs.

« Avec les statistiqu­es gonflées au Coors Field qui ont été mises au grand jour devant tout le monde, cela a d’une certaine manière créé un oeil au beurre noir. Des gens considérai­ent comme non mérité l’accès au Temple à cause de cela », a-t-il émis.

Se disant honoré, le deuxième Canadien à recevoir une telle distinctio­n a aussi admis son étonnement quant à son arrivée à Cooperstow­n. En 2018, il semblait bien loin de ce scénario, car il avait recueilli seulement 34,1 % des votes ; deux ans plus tard, il en a obtenu 76,6 %, tout juste au-dessus du plancher de 75 % pour une entrée au Temple.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES, AGENCE QMI ?? L’ancien joueur des Expos Larry Walker pose lors d’une séance de dédicaces à l’expos Fest 2019.
PHOTO D’ARCHIVES, AGENCE QMI L’ancien joueur des Expos Larry Walker pose lors d’une séance de dédicaces à l’expos Fest 2019.

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