Parmi les plus taxées au pays
Le Ville reste compétitive malgré un taux de taxation élevé pour les commerces
Les entreprises paient plus de taxes à Québec que dans la plupart des autres grandes villes canadiennes, mais les coûts d’exploitation relativement faibles dans la capitale permettent à la ville de rester compétitive.
La Ville a présenté hier une étude qui dresse le portrait des coûts payés à Québec par les entreprises et qui situe Québec dans un palmarès de 15 grandes villes canadiennes.
Le directeur général de la Ville, Luc Monty, et le maire Régis Labeaume n’ont pas caché que cette étude commandée à KPMG au montant de 158 000 $ était en réaction aux critiques répétées des commerçants sur leur facture de taxes foncières à Québec.
Il en résulte que dans la plupart des secteurs, la Ville de Québec se classe dans le tiers inférieur en ce qui concerne les taxes qu’elle impose aux entreprises. En production de biens, en services professionnels, en hébergement, en commerce de gros et en transport et entreposage, Québec se situe sous la moyenne et se classe au 11e ou 12e rang sur 15.
Elle fait un peu mieux en commerce de détail de taille moyenne et local, ainsi qu’en restauration, alors qu’elle se situe autour de la moyenne, au 8e ou au 9e rang.
Malgré tout, a souligné M. Monty, « elle s’en sort très bien par rapport aux autres villes étudiées » dans le classement de compétitivité.
COÛTS FAIBLES
Au classement global, qui tient compte de tous les coûts payés par les entreprises, comme le transport, l’énergie, les charges fiscales, la main-d’oeuvre, Québec se hisse au 4e rang au pays et au premier rang au Québec.
L’avantage de Québec, c’est que les coûts de main-d’oeuvre, de loyer et d’énergie sont généralement inférieurs à ceux qu’on trouve ailleurs, a résumé M. Monty.
À cela s’ajoute un attrait de Québec, notamment pour la qualité de vie et son appartenance à L’UNESCO.
« Québec, c’est pas Laval. C’est une ville patrimoniale qui coûte plus cher à gérer et qui investit beaucoup dans le tourisme. On a investi massivement », a lancé Régis Labeaume.
« Il y a un coût à ça. C’est un choix pour avoir de l’attractivité », indique M. Monty.
MIEUX QUE SES VILLES COMPARABLES
« L’important, c’est qu’on est meilleurs que Montréal, Ottawa et Toronto », a plaidé le maire, qui considère ces trois villes comme des villes comparables où les coûts sont plus élevés pour les entreprises.
Québec calcule que les coûts de la taxe foncière représentent une faible proportion des coûts globaux d’une entreprise. Ce poids varie entre 1,5 et 10 % des coûts totaux d’exploitation, selon M. Monty.