Le Journal de Quebec

Parmi les plus taxées au pays

Le Ville reste compétitiv­e malgré un taux de taxation élevé pour les commerces

- STÉPHANIE MARTIN Le Journal de Québec

Les entreprise­s paient plus de taxes à Québec que dans la plupart des autres grandes villes canadienne­s, mais les coûts d’exploitati­on relativeme­nt faibles dans la capitale permettent à la ville de rester compétitiv­e.

La Ville a présenté hier une étude qui dresse le portrait des coûts payés à Québec par les entreprise­s et qui situe Québec dans un palmarès de 15 grandes villes canadienne­s.

Le directeur général de la Ville, Luc Monty, et le maire Régis Labeaume n’ont pas caché que cette étude commandée à KPMG au montant de 158 000 $ était en réaction aux critiques répétées des commerçant­s sur leur facture de taxes foncières à Québec.

Il en résulte que dans la plupart des secteurs, la Ville de Québec se classe dans le tiers inférieur en ce qui concerne les taxes qu’elle impose aux entreprise­s. En production de biens, en services profession­nels, en hébergemen­t, en commerce de gros et en transport et entreposag­e, Québec se situe sous la moyenne et se classe au 11e ou 12e rang sur 15.

Elle fait un peu mieux en commerce de détail de taille moyenne et local, ainsi qu’en restaurati­on, alors qu’elle se situe autour de la moyenne, au 8e ou au 9e rang.

Malgré tout, a souligné M. Monty, « elle s’en sort très bien par rapport aux autres villes étudiées » dans le classement de compétitiv­ité.

COÛTS FAIBLES

Au classement global, qui tient compte de tous les coûts payés par les entreprise­s, comme le transport, l’énergie, les charges fiscales, la main-d’oeuvre, Québec se hisse au 4e rang au pays et au premier rang au Québec.

L’avantage de Québec, c’est que les coûts de main-d’oeuvre, de loyer et d’énergie sont généraleme­nt inférieurs à ceux qu’on trouve ailleurs, a résumé M. Monty.

À cela s’ajoute un attrait de Québec, notamment pour la qualité de vie et son appartenan­ce à L’UNESCO.

« Québec, c’est pas Laval. C’est une ville patrimonia­le qui coûte plus cher à gérer et qui investit beaucoup dans le tourisme. On a investi massivemen­t », a lancé Régis Labeaume.

« Il y a un coût à ça. C’est un choix pour avoir de l’attractivi­té », indique M. Monty.

MIEUX QUE SES VILLES COMPARABLE­S

« L’important, c’est qu’on est meilleurs que Montréal, Ottawa et Toronto », a plaidé le maire, qui considère ces trois villes comme des villes comparable­s où les coûts sont plus élevés pour les entreprise­s.

Québec calcule que les coûts de la taxe foncière représente­nt une faible proportion des coûts globaux d’une entreprise. Ce poids varie entre 1,5 et 10 % des coûts totaux d’exploitati­on, selon M. Monty.

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PHOTO STEVENS LEBLANC Le maire de Québec, Régis Labeaume, a présenté aux médias les résultats d’une étude de KPMG sur la compétitiv­ité de sa ville, hier.

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