Le Journal de Quebec

On s’arrache lequébec

- GUILLAUME ST-PIERRE

Justin Trudeau veut que vous sachiez qu’il est Québécois et qu’il vous comprend, si jamais vous l’aviez oublié.

Le plus intense accrochage du débat d’hier est survenu sans crier gare, entre Yves-françois Blanchet et Justin Trudeau.

« S’il ne faut pas dire aux autochtone­s quoi faire ou quoi penser, pourquoi dit-il à la nation québécoise quoi faire et quoi penser ? », a lancé le chef du Bloc.

Trudeau, jusque-là plutôt tempéré, s’est animé pour accuser son adversaire de posséder le monopole de la défense des intérêts du Québec.

« Un fait que vous oubliez constammen­t, que je suis fier Québécois, que j’ai toujours été Québécois, que je serai toujours Québécois et je suis là avec mon mot à dire. Vous n’avez pas l’unanimité sur le Québec », a-t-il crié.

Ceux qui s’assoupissa­ient déjà dans les chaumières ont probableme­nt sursauté après une heure et demie d’un débat informatif mais monotone.

Qui est le vrai capitaine Québec ? C’est le pain et le beurre du Bloc québécois.

Justin Trudeau a bien tenté d’instiller le doute dans l’esprit du téléspecta­teur, à plus d’une reprise.

Sur les garderies, il a accusé le chef conservate­ur Erin O’toole d’être déconnecté de notre réalité.

« Aucune surprise que M. O’toole ne comprend même pas le système de garderies au Québec dont on a voulu s’inspirer à travers le pays », a-t-il lancé.

Le chef libéral est loin de la majorité convoitée. Ses appuis ont chuté partout au pays depuis le début de la campagne électorale, y compris au Québec, où il maintient tout de même son avance.

Bref, avec 34 % d’appuis au Québec, Justin Trudeau ne peut plus se permettre de glisser ici, à défaut de quoi il risque de voir le pouvoir, même minoritair­e, lui glisser des doigts.

O’TOOLE PLUS TENDU

Erin O’toole a paru moins détendu que la semaine dernière. C’est peut-être les derniers jours à parler d’armes à feu qui l’ont ébranlé.

Pour O’toole, c’est demain, lors du débat en anglais, que ça se joue, lui qui grimpe dans les sondages en Ontario, particuliè­rement dans la forteresse rouge des banlieues de Toronto.

On verra finalement de quel bois il se chauffe.

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