Les producteurs de sirop d’érable savourent la victoire de Leylah
Le Conseil de l’industrie de l’érable envisage de commanditer la joueuse de tennis
« JE CROIS QUE C’EST LE SIROP D’ÉRABLE.
C’EST TRÈS BON. »
– Réponse de la Québécoise Leylah Fernandez à une question au sujet des raisons des succès des joueurs d’ici.
Une seule petite phrase qui devient une publicité mondiale pour l’industrie de l’érable. Après son succès éclatant contre Elena Svitolina, la jeune prodige Leylah Fernandez a avoué que le sirop d’érable pouvait expliquer les succès des Québécois lors des Internationaux de tennis des États-unis.
« Quel est le secret des joueurs de votre pays ? » lui a demandé l’ancienne joueuse Rennae Stubbs, en faisant aussi référence à Félix Auger-aliassime.
« Je crois que c’est le sirop d’érable. C’est très bon », a-t-elle dit, en riant, sous les applaudissements des spectateurs du stade Arthur Ashe, sous le charme depuis plusieurs jours.
La déclaration a été reprise dans plusieurs médias un peu partout dans le monde et, hier, l’industrie de l’érable a remercié la jeune joueuse de tennis.
« Ç’a été toute une belle surprise pour nous. Et qu’elle décide de parler de sa potion magique du Québec devant la planète entière, c’était inespéré », a souligné Rick Lavergne, vice-président du Conseil de l’industrie de l’érable (CIE).
D’ailleurs, l’organisation va entrer en contact avec les agents sportifs de Fernandez afin de s’associer avec la joueuse, peut-être même la commanditer.
« On a de l’ouverture pour avoir un partenariat avec elle. On veut lui dire merci, on sentait que c’était sincère », affirme M. Lavergne.
Faisant un lien avec la publicité de Maxi qui mettait en scène Auger-aliassime, le CIE affirme même qu’il s’engage de façon « inconditionnelle à satisfaire les besoins de Leylah en produit de l’érable ».
L’an passé, le joueur de tennis Vasek Pospisil, sur une séquence victorieuse, avait commencé à boire du sirop d’érable sur le terrain.
« C’est un sucre naturel, c’est une source de glucide qui est importante pour les muscles et la capacité de prendre des décisions sur le terrain. Donc oui, le monde du sport est un secteur porteur pour nous », croit M. Lavergne.
UN PRODUIT QUÉBÉCOIS
Si les Américains voient le sirop d’érable comme un produit très canadien, c’est beaucoup plus l’or doré du Québec. Environ 72 % de la production mondiale se fait ici, dans plusieurs régions québécoises notamment la Beauce.
« Oui, c’est un produit du Québec. Environ 90 % est exporté surtout vers les ÉtatsUnis qui représentent 63 % de notre marché. Donc, le fait qu’on ait parlé du sirop sur cette grande scène, au Stade Arthur Ashe, en heure de pleine écoute, c’était comme un mariage annoncé », s’est enthousiasmé M. Lavergne.
Le Conseil va d’ailleurs étudier l’effet qu’aura eu cette déclaration sur la demande pour les produits de l’érable lors des prochains mois. « Déjà, avec notre communiqué de presse, on voit l’engouement. Ça génère énormément d’intérêt », assure-t-il.