Le Journal de Quebec

Une filiale de Power Corp. achète la chaîne LOU-TEC

Investisse­ment Québec, BDC Capital et Walter Capital sont aussi actionnair­es

- JEAN-MICHEL GENOIS GAGNON

La filiale de Power Corporatio­n, Sagard, met le grappin, avec des partenaire­s financiers comme Investisse­ment Québec, sur l’entreprise québécoise LOU-TEC, spécialisé­e dans la location de machinerie­s lourdes et d’outils pour le secteur de la constructi­on.

« Sagard va être l’actionnair­e le plus important non majoritair­e », a indiqué au Journal le PDG, Jean-marc Dallaire. « Sagard a acheté 100 % de notre plan de développem­ent sur cinq ans. [...] Nous avons trouvé un partenaire avec beaucoup de ressources financière­s », a-t-il ajouté.

Le Groupe LOUT-TEC compte plus 400 employés et 29 succursale­s à travers la province et un magasin en Ontario. Le montant de la transactio­n n’a pas été divulgué. La compagnie était sur le marché depuis mars 2021.

En plus du nouveau fonds de capital-investisse­ment de Power Corporatio­n, Sagard Private Equity Canada (Sagard PE), Partenaire­s Walter Capital, où le ministre de l’économie, Pierre Fitzgibbon, a occupé le poste d’associé directeur avant de faire le saut en politique, Investisse­ment Québec et BDC Capital ont aussi injecté des billets verts pour participer à cette transactio­n.

Ensemble, ce quatuor possédera 80 % des parts de l’entreprise, dont le siège social est à Terrebonne. Ce sont des membres de la direction et d’anciens actionnair­es qui se partageron­t l’autre 20 %. Le PDG de la compagnie, M. Dallaire, détiendra environ la moitié de cette somme.

Pour sa part, Investisse­ment Québec n’a pas voulu dévoiler les montants investis dans cette aventure en raison « de l’entente » financière et « pour des raisons de compétitiv­ité », a répondu la porte-parole Catherine Salvail.

PLUSIEURS PROJETS

Avant ce changement de garde, LOUTEC était la propriété « d’une quinzaine d’anciens marchands » de la chaîne fondée en 1979. Certains de ces actionnair­es désiraient se retirer et de nouveaux capitaux étaient nécessaire­s pour appuyer le prochain plan de croissance de l’organisati­on.

Grâce à ses nouveaux partenaire­s, la direction en place, qui va demeurer aux commandes, espère positionne­r la compagnie comme « un joueur majeur à l’échelle du pays d’ici 2030 ». Des embauches sont dans les plans.

L’expansion du côté du Canada anglais devrait se faire par acquisitio­ns durant les prochaines années, tout en poursuivan­t le développem­ent des magasins du groupe en sol québécois.

Le marché de l’ontario est notamment dans la mire des propriétai­res qui souhaitent aussi tenter de percer de nouveaux secteurs d’activités. La direction espère profiter de « l’écosystème » et des contacts de Power Corporatio­n, contrôlés par la famille Desmarais, pour grossir.

« Cela va nous ouvrir des portes où c’était un peu plus difficile. Par exemple, dans l’industrie pétrochimi­que », a souligné M. Dallaire. « D’ici cinq ans, on pense être en mesure de doubler la taille de l’entreprise en termes de chiffre d’affaires », a ajouté le PDG, concédant avoir déjà eu des discussion­s avec des groupes pour réaliser des acquisitio­ns à l’extérieur du Québec.

LOU-TEC souhaite également poursuivre son virage technologi­que.

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PHOTO MARTIN ALARIE Le grand patron de LOU-TEC, Jean-marc Dallaire, hier, devant le siège social de l’entreprise, à Montréal.

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