Le Journal de Quebec

Pour la poutine, la Grande Allée, et bien sûr… les partisans

Équipe Québec espère revenir au Stade Canac pour disputer les éliminatoi­res

- JESSICA LAPINSKI

Quand ils ont quitté le Stade Canac lundi, les joueurs d’équipe Québec n’avaient qu’une idée en tête : y retourner dans quelques jours pour disputer les séries éliminatoi­res de la Ligue Frontier.

Parce que c’est l’objectif de toute formation de participer au championna­t de fin de saison.

Mais aussi parce que les membres de cette équipe hétéroclit­e, formée de joueurs des Capitales de Québec, mais aussi des Aigles de Trois-rivières et d’ailleurs, sont tombés amoureux de la ville et de ses partisans.

« Les gars, les Canadiens, les Américains, sont en amour avec la ville, raconte le lanceur lavallois Miguel Cienfuegos. Chaque fois, ils comptent les jours avant de revenir jouer ici. »

LA CULTURE FRANCOPHON­E

Québec leur avait été vantée par le gérant Patrick Scalabrini durant les deux longs mois passés aux États-unis, avant que la Santé publique n’accepte que les joueurs de la Ligue Frontier traversent la frontière pour venir jouer au Canada à la fin juillet.

« On leur a dit à quel point c’était spécial ici, à quel point les partisans étaient incroyable­s, avait expliqué au Journal Scalabrini, il y a quelques jours. Et ils n’ont pas été déçus. »

Mais qu’est-ce que Québec a de si spécial pour que des athlètes de tous azimuts, dont certains ont goûté aux ligues majeures, s’éprennent ainsi de la ville ?

« La culture francophon­e, relève Cienfuegos. Les gens sont curieux, ils leur demandent pourquoi ils parlent anglais, qu’est-ce qu’ils font ici. Et il y a aussi la fameuse poutine ! Je pense que c’est un des repas qui ont été les plus commandés par l’équipe. »

COMME DANS LES MAJEURES

Il y a aussi le fait que les joueurs sont logés à l’hôtel Le Concorde, et donc à quelques pas de la Grande Allée, de ses restos et de sa vie nocturne. Sans oublier le Stade Canac et ses partisans.

« Ce qui m’a marqué, c’est quand j’ai demandé à notre arrêt-court Gift Ngoepe ça ressemblai­t à quoi, le bruit dans un stade des ligues majeures, ajoute le voltigeur Jonathan Lacroix. Il m’a dit que même si le stade est plus petit ici, ça reste plus bruyant qu’à certains endroits dans les majeures. »

PETITE AVANCE

Les joueurs d’équipe Québec ont maintenant leur sort entre les mains.

Avec cinq matchs à disputer, y compris la rencontre d’hier soir au Stade Quillorama de Trois-rivières, ils sont en tête de la section Atlantique.

Mais ils détiennent seulement une courte avance d’un demi-match sur les Valleycats de Tri-city.

Ils ne jouent pas contre des adversaire­s directs dans la course aux séries, mais la marge de manoeuvre demeure mince s’ils veulent revenir à Québec.

« On voulait vraiment gagner [le match de lundi, remporté 16 à 5 contre les Jackals du New Jersey]. Là, le fait que ce soit terminé, on veut seulement revenir ici », ajoute Cienfuegos.

« C’est entre nos mains, il faut aller les chercher. »

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avant un match. En mortaise, Jonathan Lacroix se fait tatouer.
PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈR­E Des joueurs d’équipe Québec s’échauffent avant un match. En mortaise, Jonathan Lacroix se fait tatouer.

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