Le variant Mu potentiellement préoccupant
LA HAYE | (AFP) Le variant Mu, identifié pour la première fois en Colombie en janvier, est « potentiellement préoccupant », mais il n’y a pas encore de données suggérant qu’il puisse dépasser le variant Delta en tant que souche dominante, a déclaré hier le régulateur européen.
Le variant a été classé comme « variant à suivre » par L’OMS au début du mois de septembre. L’agence européenne des médicaments (EMA) se concentre principalement sur le variant Delta, mais « surveille également d’autres variants qui pourraient se répandre, comme le Lambda (identifié au Pérou) et plus récemment le Mu », a déclaré Marco Cavaleri, responsable de la stratégie sur les vaccins.
Le variant « Mu pourrait être potentiellement plus préoccupant, car il pourrait montrer un risque potentiel d’échappement immunitaire (résistance aux vaccins) », a-til précisé lors d’une conférence de presse.
L’EMA discutera avec des développeurs de vaccins l’efficacité des sérums contre le variant Mu.
QUATRE VARIANTS PRÉOCCUPANTS
L’apparition, fin 2020, de variants qui présentaient un risque accru pour la santé publique mondiale a conduit L’OMS à caractériser des variants à suivre et des variants préoccupants, afin de hiérarchiser les activités de surveillance et de recherche.
Actuellement, L’OMS considère que quatre variants sont préoccupants, dont Alpha, présent dans 193 pays, et Delta, présent dans 170 pays, tandis que cinq autres variants sont à suivre (y compris Mu).
Détecté pour la première fois en Colombie en janvier, Mu a depuis été signalé dans d’autres pays d’amérique du Sud et en Europe. La prévalence mondiale du variant Mu parmi les cas séquencés était début septembre inférieure à 0,1 %, mais sa prévalence en Colombie (39 %) et en Équateur (13 %) a constamment augmenté.