Un nouveau plan pour lutter contre la COVID-19
WASHINGTON | (AFP) Joe Biden a présenté hier un plan « courageux et ambitieux » pour renforcer la lutte contre la COVID-19 aux États-unis, dont la flambée est alimentée par le variant Delta, notamment en rendant obligatoire la vaccination pour des millions de salariés des secteurs publics et privés.
Le président américain a signé un décret obligeant les quelque 4 millions d’employés fédéraux à se faire vacciner, sans possibilité désormais d’échapper à la seringue en se faisant tester régulièrement, selon un document diffusé par la Maison-blanche.
Sont également concernés les salariés de sous-traitants travaillant avec les agences fédérales.
Pour le secteur privé, le ministère du Travail va instaurer l’obligation de se faire vacciner ou d’effectuer un test de dépistage hebdomadaire pour les employés des entreprises de plus de 100 salariés, soit plus de
80 millions de personnes.
CRITIQUES RÉPUBLICAINES
L’objectif est « de réduire le nombre d’américains non vaccinés [...] faire baisser les hospitalisations et les décès, permettre à nos enfants d’aller à l’école en sécurité et de garder notre économie forte », a expliqué la porte-parole de la présidence Jen Psaki lors d’une conférence de presse.
Les fonctionnaires fédéraux auront 75 jours pour se faire vacciner totalement, sous peine de sanctions disciplinaires, a ajouté Mme Psaki, soulignant qu’il y aurait des « exceptions limitées ».
La Maison-blanche veut également faciliter les tests de dépistage et prolonger le port du masque (voyages, bâtiments fédéraux) pour freiner l’épidémie.
Cette nouvelle « stratégie » déclinée en six volets vise à convaincre les 80 millions d’américains encore non vaccinés. Elle intervient alors que Joe Biden a subi cet été plusieurs revers sur les fronts sanitaire, économique et politique, ponctués par une avalanche de critiques sur sa gestion des évacuations de civils d’afghanistan fin août.
Des responsables républicains ont dénoncé une « folie » et un plan « inconstitutionnel », notamment sur le volet grandes entreprises.
Le district scolaire de Los Angeles, second plus important des États-unis, devait décider hier d’imposer à tous les élèves âgés d’au moins 12 ans de se faire vacciner contre la COVID-19 s’ils souhaitent fréquenter un établissement public. Ce vote des responsables du district concerne quelque 600000 jeunes, une première à une telle échelle dans le pays.