Legault sacrifie 6 milliards $ pour se débarrasser du PLC
Ça parle au diable ! Le premier ministre François Legault donne son appui électoral au chef conservateur Erin O’toole qui va le priver, s’il prend le pouvoir, des 6 milliards $ que Justin Trudeau a promis de lui verser en guise de compensation en vertu de la mise en place d’un programme pancanadien de garderie à dix dollars par jour pour les familles.
cCela démontre que le gouvernement Legault est prêt à sacrifier une aide fédérale de six milliards de dollars pour ne pas se retrouver de nouveau avec un gouvernement libéral de Justin Trudeau.
Et quand Erin O’toole se vante d’avoir des affinités avec le gouvernement Legault en vertu de son prétendu « contrat » avec le Québec, eh bien en voilà la preuve !
L’ÉQUILIBRE BUDGÉTAIRE ?
À la suite du dévoilement du coût du « Plan de rétablissement du Canada » du chef conservateur, comment s’annoncent les finances fédérales sous un futur gouvernement conservateur ?
« Comme on peut le voir, affirme-t-on dans leur document de présentation sur le coût de sa plateforme électorale, un gouvernement conservateur va équilibrer le budget en une décennie sans faire de compression. »
Le hic ? Eh non ! on ne peut pas « le voir » ce retour à l’équilibre lors de la fin d’un hypothétique deuxième mandat conservateur !
Pourquoi ? Réponse des conservateurs : « Les prévisions à plus long terme indiquent un retour à l’équilibre en environ sept ans (2028-2029), mais elles ne sont pas indiquées ici parce que les chiffres vont au-delà des points de référence du DPB (Directeur parlementaire du budget) et ont donc un degré d’incertitude plus élevé. »
DÉFICITS SIMILAIRES
Durant un mandat d’un gouvernement d’erin O’toole, on enfilerait cinq déficits, pour une somme totale de l’ordre de 320 milliards de dollars. À titre de comparaison, un autre gouvernement de Justin Trudeau enfilerait lui aussi cinq déficits en ligne, pour un total de 336 milliards de dollars.
Comme on peut le constater, l’écart « déficitaire » entre les deux principaux prétendants au poste de premier ministre est d’à peine 5 % pour les cinq exercices budgétaires allant de 2021-22 à 2025-26.
Et en ce qui concerne la fameuse dette fédérale, on se retrouverait en 2025 avec un écart entre les conservateurs et les libéraux d’à peine 1 %, ce qui aurait quasi zéro impact sur le coût de la dette en frais d’intérêt.
LES NOUVELLES DÉPENSES
Par rapport à la « Prévision de référence » déterminée par le Directeur parlementaire du budget en fonction de la situation budgétaire (revenus et dépenses jusqu’en 2025-26) du gouvernement fédéral à la veille du déclenchement des élections, les nouvelles dépenses nettes d’un gouvernement conservateur s’élèveraient d’ici 2025-26 à 52,2 milliards de dollars. C’est seulement 1,3 milliard de dollars de moins que les dépenses nettes prévues par la troupe libérale de Justin Trudeau.
Bien entendu, on note des différences marquées dans les nouvelles dépenses. Erin O’toole mise entre autres sur les mesures suivantes :
√ Plan de hausse d’emplois √ Accélérateur canadien d’investissement
√ Prêt pour la relance des PME √ Doublement de l’allocation canadienne pour les travailleurs
√ Bonification du programme de stabilisation fiscale
√ Rétablissement de la croissance dans le secteur énergétique
DES PETITS CADEAUX AVEC ÇA !
O’toole entend octroyer en 2022 un « Crédit d’impôt pour dépenses de vacances » de 15 % allant jusqu’à 1000 $ par personne qui voyagera au Canada. Le coût prévu de cette mesure s’élève à 1,55 milliard $.
De plus, le chef conservateur nous fournira des « Chèques-repas pour restaurants » dans le but d’offrir un rabais de 50 % sur les aliments et les boissons non alcoolisées achetés en restaurant du lundi au mercredi pendant un mois. Un cadeau de 843 millions de dollars.
Et la cerise sur le sundae ? Un gouvernement O’toole suspendrait pendant le mois de décembre prochain l’application de la TPS de 5 % sur la plupart des biens achetés dans des magasins de vente au détail. Sont exclus de ce cadeau de Noël les achats au détail de véhicules automobiles (y compris les pièces), les boissons alcoolisées, les produits du cannabis, les achats électroniques.
Valeur théorique de ce cadeau : 1,82 milliard de dollars.
Le défi : s’assurer que des marchands ne profiteront pas de l’occasion pour réajuster à la hausse leurs prix de détail et ainsi encaisser le rabais TPS.