Le Journal de Quebec

Derniers adieux à J.P. Belmondo

La France a offert des funéraille­s nationales à l’acteur adulé du public

- Hommage à l’acteur, en chapelle ardente.

PARIS | (AFP) « Adieu Bébel » : après l’hommage national rendu à Jean-paul Belmondo aux Invalides, place à son public, venu parfois de loin, pour saluer l’acteur de légende qui a traversé « six décennies de vie française », selon les mots du président Emmanuel Macron.

Les portes des Invalides se sont ouvertes avec un léger retard, après 19 h 30, pour accueillir au comptegout­tes des fans de tous âges souhaitant se recueillir devant le cercueil. À la nuit tombée, une longue queue de bien plus d’un millier de personnes patientait pour rendre un dernier hommage à l’acteur. Un dispositif similaire avait été mis en oeuvre après le décès de Jacques Chirac, en 2019, permettant à des milliers de personnes de dire adieu à l’ancien président.

Une brève pluie diluvienne n’a pas douché la ferveur populaire, comme celle de Murielle, 52 ans, fonctionna­ire normande pour qui « Belmondo le vaut bien ».

Même ferveur chez Joseph Michelat, 41 ans, venu de Corbeil Essonne, prêt à rester « deux heures s’il le faut », pour rendre hommage à celui qui l’« a accompagné pendant tant d’années ».

Les plus jeunes n’étaient pas en reste, comme Luna Blachiez, étudiante de 23 ans, venue avec deux amies, parce que « Belmondo, c’était les films du dimanche en famille ».

L’honneur rendu par le public faisait suite à une cérémonie un peu plus solennelle, mais forte en émotion, avec personnali­tés du septième art, membres du gouverneme­nt et la famille de l’artiste.

« Nous aimons Belmondo parce qu’il nous ressemblai­t », a salué le président Macron dans son éloge funèbre. « Flic, voyou, toujours magnifique », a-t-il poursuivi, en clin d’oeil à sa filmograph­ie, avant de conclure « Adieu Bébel ».

HORS DE L’ENCEINTE

Dans la cour des Invalides, près de 1000 personnes du public ont pu assister à l’hommage, munies de leur pass sanitaire. « On t’aime Bébel », a crié a plusieurs reprises Denis Vandevyver­e, 52 ans, fonctionna­ire venu dès le matin de Belgique.

Pour ceux qui ne pouvaient pas entrer, des écrans géants avaient été installés sur l’esplanade où la foule s’était massée. « C’était un bel hommage. Les mots étaient justes, bien choisis », a déclaré Bernadette Vincent, 64 ans, fonctionna­ire à la retraite, la voix étranglée par l’émotion.

Le cercueil de l’acteur est ensuite sorti au son de Chi Mai, musique d’ennio Morricone dans Le Profession­nel, jouée par l’orchestre de la Garde républicai­ne.

Ce matin, les obsèques de Jean-paul Belmondo, décédé lundi à 88 ans, se dérouleron­t en l’église SaintGerma­in-des-prés, dans le centre de Paris, dans l’intimité de la famille.

Figure de proue de la Nouvelle Vague («A bout de souffle», «Pierrot le fou»), avant de devenir champion du box-office dans des comédies et des films d’action (comme «Le Marginal»), il a enchanté des génération­s de Français au fil de quelque 80 films, cinéphiles pointus ou amateurs de cascades spectacula­ires.

L’acteur avait disparu du grand écran depuis près de 15 ans, après un AVC aux lourdes séquelles. Mais il était toujours aussi populaire.

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Plusieurs admirateur­s ont rendu

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