Le Journal de Quebec

Débuts timides pour un site prometteur

Pour la première fois, hier soir, des concerts rock ont été présentés au Stade Canac

- CÉDRIC BÉLANGER

Après plus de 80 ans de baseball, le Stade Canac a été l’hôte des premiers concerts de son histoire, hier soir. Une foule réduite, en raison de la pandémie, a assisté à la soirée d’ouverture d’envol et Macadam.

Il y avait quelques centaines de personnes dans les gradins quand les Planet Smashers et Grimskunk, les vedettes de ce marathon de punk rock qui réunissait cinq groupes, sont montés sur la scène postée sur le monticule.

Devant eux, un parterre vide. Craignant que des spectateur­s rassemblés devant la scène ne respectent pas les mesures sanitaires, les organisate­urs ont préféré ne pas leur donner accès au terrain.

« On voit que les cas augmentent, mais on voulait que l’événement ait lieu. On n’a pas pris de chance », signale le promoteur, Karl-emmanuel Picard.

En plus, au cours des deux dernières semaines, le festival a dû rembourser 300 personnes qui n’étaient pas adéquateme­nt, ou pas du tout, vaccinées à la suite de l’instaurati­on du passeport vaccinal.

« Notre seuil de rentabilit­é était très bas et on ne l’atteindra pas malheureus­ement », se désole M. Picard.

DES CONCERTS L’ÉTÉ PROCHAIN ?

Des débuts timides donc pour un site qui a néanmoins montré qu’il pourrait accueillir des shows rock sur une base plus régulière, une fois la COVID vaincue.

« Quand il va y avoir du monde au parterre, ça va être intéressan­t », note Noémie, membre du groupe de Québec Alie Sin, qui a joué en début de soirée.

Karl-emmanuel Picard croit qu’en reculant la scène derrière le deuxième but, jusqu’à 12 000 personnes pourraient assister à un concert au stade.

« On parle bientôt de réserver des dates pour l’an prochain », dit-il.

En attendant, les artistes qui étaient en action, hier, ont fait du mieux qu’ils ont pu pour combler le fossé entre la scène et les gradins.

Chanteur de la formation Drogue, Ludwig Wax, y a mis tout son coeur. Il a passé les quinze dernières minutes de la prestation de son groupe à déambuler, se rouler au sol et courir partout sur le parterre déserté.

Puis, à l’arrivée des Planet Smashers, toutes ces considérat­ions de distance ont pris le bord et même s’ils étaient peu nombreux, les spectateur­s ont dansé joyeusemen­t pendant toute la prestation du groupe punk ska montréalai­s.

Le rappeur Souldia sera la tête d’affiche, ce soir, à Envol et Macadam. Samedi, le heavy métal sera à l’honneur à partir de 14 h. Voivod et Despised Icon seront les vedettes de la dernière journée de l’événement.

 ?? PHOTO STEVENS LEBLANC ?? Une vue de la scène et du parterre, qui n’était pas ouvert au public, sur l’heure du souper, hier. Le Stade Canac ne sera plus exclusivem­ent destiné au baseball, souhaite le promoteur Karl-emmanuel Picard, qui envisage d’y présenter des spectacles l’été prochain.
PHOTO STEVENS LEBLANC Une vue de la scène et du parterre, qui n’était pas ouvert au public, sur l’heure du souper, hier. Le Stade Canac ne sera plus exclusivem­ent destiné au baseball, souhaite le promoteur Karl-emmanuel Picard, qui envisage d’y présenter des spectacles l’été prochain.

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