Les partisans sont déçus et inquiets
La décision du CF Montréal de fermer la section 132 pour une période indéterminée a continué d’alimenter les conversations, hier.
Des partisans ont souhaité se faire entendre, qu’ils aient été touchés directement ou indirectement par cette décision.
C’est le cas notamment de Xavier Gagnon-raymond, un amateur qui assiste à environ 75 % des matchs de l’équipe depuis son entrée en MLS. Même s’il n’est pas assis dans la 132, il accuse le coup durement.
« On ne respecte pas les fans et l’ambiance du stade, déplore-t-il. Le lien avec les fans semble de plus en plus s’effriter depuis un an. On parle quand même du groupe de fans qui est là depuis le plus longtemps. »
EXPULSION
Simon-pierre Bourque, qui détient des billets dans la section 132 sans être affilié à un groupe de partisans, s’est vidé le coeur dans une lettre partagée sur Twitter et qu’il a envoyée à la direction du club.
« Je suis en 132 non par idéologie, mais simplement, car c’est pour moi assurément le meilleur endroit pour vivre pleinement un match de foot.
« Vous ne fermez pas seulement une section, mais vous expulsez du stade tous les abonnés de saison sans possibilité de relocalisation. »
Il a de plus tenu à offrir sa perspective sur le comportement des Ultras qui a été pointé du doigt par le club pour expliquer sa décision.
« On veut faire porter le blâme de ces incidents sur les Ultras, pourtant ce que j’ai toujours observé, c’est le “core” des Ultras qui vient en aide à la sécurité pour clore les situations. »
HUMILITÉ
Les tensions proviennent presque exclusivement de la décision de l’équipe de changer le nom d’impact pour CF Montréal, l’hiver dernier.
« Force est d’admettre que le rebrand est raté », martèle Xavier Gagnon-raymond.
Celui-ci aimerait que la direction fasse preuve d’humilité envers une stratégie qui n’a pas obtenu le succès voulu.
« À Columbus et Chicago, les proprios se sont trompés et sont revenus sur leur décision et ça ne se passe pas comme ça à Montréal. J’ai de plus en plus peur pour mon club parce que moins de partisans veut dire moins de popularité. »
Pour lui, il y a un bris de confiance qui pourrait faire mal à l’équipe.
« Je ne pense pas qu’on a un club qui peut se permettre de se mettre à dos ses partisans les plus farouches dans un marché aussi fragile. Moi en tant que fan, je ne mettrai plus d’argent, ça ne me tente plus. »