Le Journal de Quebec

Une réponse à ceux qui doutaient d’elle

- JESSICA LAPINSKI

En se qualifiant pour la finale des Internatio­naux des États-unis, hier, Leylah Fernandez estime avoir fait ravaler leurs paroles à tous ceux qui doutaient de son potentiel.

« Plusieurs personnes ont douté de moi, de ma famille. On m’a dit que je ne serai jamais une joueuse de tennis profession­nelle, que je devrais continuer à aller à l’école », a raconté la Québécoise de 19 ans en conférence de presse.

Chaque jour, la petite joueuse se remémore les paroles d’une de ses enseignant­es, qui lui avait dit d’arrêter le tennis et de se concentrer sur ses cours.

Mais Leylah, elle, y a toujours cru. Grâce, notamment, aux paroles de son père Jorge, qui est aussi son entraîneur.

« Mon père me dit tout le temps qu’il n’y a aucune limite à mon potentiel, que rien n’est impossible », a-t-elle souri.

DES ANNÉES DIFFICILES

Sa victoire contre la Bélarussie­nne Aryna Sabalenka met aussi un baume sur ses années difficiles, au cours desquelles sa mère, Irene, est partie vivre en Californie afin de supporter financière­ment son rêve de devenir une joueuse de tennis profession­nelle.

« C’était vraiment difficile, car j’avais besoin de ma mère », a révélé la Lavalloise.

Si Fernandez n’a jamais cessé de croire en ses rêves, elle se réjouit aussi de la qualité du spectacle qu’elle offre aux amateurs de tennis depuis le début de la quinzaine.

« Je pense que je connais un tournoi magique, a lancé Leylah. Non seulement je connais un tournoi incroyable, mais en plus, je joue du tennis que les gens aiment. »

COMME UNE TOP 10… POUR L’INSTANT

Sabalenka, elle, avait les oreilles qui bourdonnai­ent encore en conférence de presse, une trentaine de minutes après la rencontre.

« Ma tête est sur le point d’exploser ! a-t-elle lancé. L’atmosphère était incroyable. Je savais qu’ils allaient l’encourager plus que moi. J’ai bien essayé de les mettre de mon côté, mais peu importe. J’ai quand même aimé chacune des secondes que j’ai passé sur le terrain. »

Si elle a reconnu que la jeune génération était « travaillan­te », la deuxième favorite a tempéré les attentes entourant sa rivale du jour.

« Elle n’a aucune pression. La foule est avec elle. On ressent cet amour et on s’en sert, on frappe la balle, tout tombe entre les lignes. C’est un bon sentiment, je l’ai déjà vécu », a-t-elle dit.

« Mais un jour, on commence à comprendre ce qui se passe. Il faut vivre avec les attentes, voir comment on s’en sort. Cette semaine, elle joue comme une top 10. On verra comment ça se passera dans le futur », a ajouté la Bélarussie­nne.

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