Le Journal de Quebec

Zverev prêt pour Djokovic

Médaillé d’or à Tokyo, l’allemand avait disposé du Croate en demi-finale aux JO

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NEW YORK | (AFP) Novak Djokovic va devoir confirmer sa montée en puissance aujourd’hui en demi-finale face à Alexander Zverev, un obstacle sur la route vers le Grand Chelem.

« Je sais que ça va être une dure bataille. Mais je suis prêt pour ça. Ce sont les obstacles que je dois franchir pour arriver à l’endroit recherché », a affirmé le numéro un mondial, mercredi soir au sortir de sa victoire en quarts contre l’italien Matteo Berrettini, la plus convaincan­te du tournoi jusqu’ici.

Djokovic sait aussi que l’allemand est dans une forme resplendis­sante depuis sa médaille d’or décrochée aux Jeux olympiques de Tokyo.

Le Masters 1000 de Cincinnati empoché dans la foulée, la quatrième raquette mondiale en est désormais à 16 victoires d’affilée, après avoir passé chacun de ses tours sans encombre.

Et Zverev sait la condition sine qua non pour battre le Serbe. « Contre Novak, vous devez jouer le meilleur tennis possible. Vous devez être parfait, sinon vous ne gagnerez pas. Or, la plupart du temps, c’est impossible. C’est pour ça que le plus souvent les gens perdent contre lui. »

« Il faut aller chercher la victoire, il faut être celui qui domine l’échange. Il faut le faire en commettant très peu de fautes directes. C’est le meilleur joueur du monde. Il est très difficile à battre », a ajouté Zverev qui est le dernier à y être parvenu en demi-finale à Tokyo, en renversant une situation pourtant compromise.

PRÊT POUR LE CHOC

« Les Jeux, c’était le plus grand tournoi du monde pour moi. Gagner là-bas contre le numéro 1 mondial, surtout après avoir été mené d’un set, avec un break de retard, c’était différent des autres matchs. Or, cette année, personne n’a pu le battre dans un grand match, dans un tournoi du Grand Chelem. J’ai l’impression que j’ai été le premier joueur à le faire et cela vous procure quelque chose », a expliqué l’allemand.

CONFIANT

Ce quelque chose, c’est une immense confiance, qui transparaî­t sur les courts à Flushing Meadows.

Là même où, l’an passé, il avait fini par craquer en finale, renversé par l’autrichien Dominic Thiem.

« Alexander est dans une forme fantastiqu­e. Physiqueme­nt, je me sens aussi en forme que n’importe qui d’autre. Je serai prêt à l’affronter cinq sets, cinq heures, tout ce qu’il faudra. C’est pour ça que je suis là », a sciemment rappelé Djokovic, qui n’aime rien tant que les batailles qui durent, s’estimant être le plus armé pour les remporter.

Le combat épique en demi-finale de Roland-garros dont il est sorti vainqueur face à Rafael Nadal en a été la preuve éclatante en juin, mais sur la terre battue parisienne, il n’était pas forcément favori. Et il n’avait pas l’immense pression qui pèse aujourd’hui sur ses épaules.

À DEUX MARCHES DE L’HISTOIRE

Car ce qu’il tente de réaliser à New York est tout simplement le plus grand exploit du tennis de l’ère moderne : s’adjuger un quatrième titre aux Internatio­naux des États-unis pour réussir le Grand Chelem la même année, ce qui n’a plus été réussi depuis Rod Laver en 1969, ce qui porterait de surcroît à 21 le record de Majeurs remportés par un joueur, devant Rafael Nadal et Roger Federer.

À deux marches de l’histoire, « Djoko » a d’ailleurs refusé d’évoquer une énième fois ce sujet, pour en avoir suffisamme­nt parlé ces derniers temps.

« Si je commence à trop y penser, ma préparatio­n risque d’être dérangée. Je dois faire le focus sur mon prochain match et ne penser à rien d’autre, » a conclu Djokovic.

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PHOTO AFP Après sa victoire contre Lloyd Harris en quart de finale, Alexander Zverev a lancé des balles dans les gradins à Flushing Meadows.

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