Le Journal de Quebec

Gosselin accuse Savard de manquer de transparen­ce

Les réponses, non encore publiques, sur le tramway au coeur des attaques

- TAÏEB MOALLA

Une controvers­e sur la transparen­ce de l’administra­tion municipale en rapport avec le projet de tramway a éclaté, hier soir, lors d’un nouveau débat des candidats à la mairie de Québec.

Les cinq principaux prétendant­s s’affrontaie­nt à l’université Laval à l’invitation d’associatio­ns étudiantes. Malgré un format qui laissait peu de place aux échanges animés, Jean-françois Gosselin, chef de Québec 21, est passé à l’attaque en demandant à Marie-josée Savard de rendre publique une série de réponses envoyées hier par la Ville de Québec au ministère de l’environnem­ent.

« Le bureau de projet (du tramway) a transmis les réponses au ministère de l’environnem­ent et c’est maintenant au ministère de l’environnem­ent de transmettr­e les réponses s’ils veulent les rendre publiques », a laissé tomber la cheffe d’équipe Savard. Cette dernière a été immédiatem­ent coupée par son adversaire. « C’est à la Ville de Québec de décider si c’est rendu public (…) Par souci de transparen­ce, donnez-les les réponses », a-t-il tonné.

Mme Savard, qui est vice-présidente du comité exécutif à la Ville et qui siège sur le comité directeur du bureau de projet du tramway, a alors rétorqué : « Je m’appelle Marie-josée Savard. Je ne m’appelle pas Ville de Québec ».

Le 4 octobre, le Journal révélait que le gouverneme­nt Legault donnait jusqu’au 21 octobre – hier – à la Ville de Québec pour lui apporter plusieurs éclairciss­ements concernant l’insertion du tramway sur le boulevard René-lévesque et sur la meilleure façon de sauver un maximum d’arbres sur le tracé.

En fin de soirée, M. Gosselin a accusé sa rivale de « se cacher » derrière le bureau de projet et a exigé que les réponses soient connues avant le scrutin du 7 novembre. « Elle ne peut pas cacher à la population le plan qu’elle a pour René-lévesque, a-t-il insisté. C’est un manque de transparen­ce. »

PING-PONG

Hier après-midi, chacune des parties concernées s’est renvoyé la balle quant à la nature publique – ou non – des réponses de la Municipali­té. Un porte-parole de la Ville de Québec a confirmé qu’elles ont été expédiées tout en assurant que c’est au gouverneme­nt de les dévoiler.

Émilie Toussaint, directrice des communicat­ions du ministre de l’environnem­ent, a été plus nuancée. D’après elle, « les réponses seront publiées sur le Registre des évaluation­s environnem­entales au moment de la publicatio­n de la décision gouverneme­ntale sur l’autorisati­on environnem­entale du projet, via la gazette officielle du Québec ». Toutefois, « seule une demande explicite de la Ville de rendre publics ces documents nous permettrai­t de déroger à cette pratique », a-t-elle ajouté.

AUTRES ATTAQUES

Durant le débat d’hier, quelques attaques ont fusé. Ainsi, Bruno Marchand, chef de Québec forte et fière, a signalé qu’il ne comprenait pas comment son concurrent Gosselin peut garder « un candidat climatosce­ptique » – Claude Duplessis – dans son équipe de candidats.

Jean Rousseau, chef de Démocratie Québec, a accusé M. Marchand de faire du « blablabla »

Jackie Smith, cheffe de Transition Québec, a avancé que le secteur Limoilou, où se présente sa colistière, « est depuis 14 ans le dépotoir des mauvais projets de l’équipe Labeaume-savard avec l’incinérate­ur, une usine de de biométhani­sation, le projet Laurentia et maintenant la Zone d’innovation du littoral Est ».

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PHOTO TAÏEB MOALLA Les cinq principaux candidats à la mairie de Québec ont débattu, hier soir, à l’université Laval à l’invitation d’associatio­ns étudiantes.

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