La meilleure équipe en ville !
Première salutation d’un amateur à mon arrivée au stade PercivalMolson en fin d’après-midi, hier. « Le Canadien a-t-il fait quelque chose aujourd’hui ? »
Vous aurez compris que notre ami voulait savoir si le Tricolore avait procédé à une annonce quelconque.
Genre : « Marc Bergevin a-t-il été congédié ? »
En lui répondant que tout était calme sur le front, notre homme a dit : « Pas de nouvelle, bonne nouvelle ! »
C’est ce qui arrive quand on est un journaliste identifié au hockey. On ne nous parle que du Canadien.
Mais comme Stéphane Richer me l’a si bien dit un jour, il n’y a pas que le hockey dans la vie.
Aujourd’hui, il faudrait plutôt dire que le Canadien n’est pas la seule équipe en ville.
BONNE AMBIANCE
Il m’est arrivé souvent de parler des Alouettes ces dernières années. Mais c’était la première fois que j’assistais à un match depuis le début de la pandémie, hier soir.
Ça veut donc dire depuis 2019, puisqu’il n’y a pas eu de saison l’an dernier.
J’étais content d’être là.
Ce n’était pas chaud. Le stade n’était rempli qu’à moitié, mais l’ambiance était bonne.
Les amateurs étaient venus voir leurs favoris rejoindre les Argonauts de Toronto en tête de la division Est.
Les Alouettes ne les ont pas déçus.
Ils partagent maintenant la tête avec la tête avec les Argos.
Ils sont la meilleure équipe en ville ! Le Canadien est dernier et le CF Montréal, sixième, lui qui est impliqué dans une chaude lutte pour obtenir un laissez-passer pour les séries éliminatoires.
La victoire d’hier soir va peut-être aider les Alouettes à vendre plus de billets pour leurs trois matchs restants à domicile.
Le chiffre de l’assistance pour ce match contre les Argos était de 12 142 spectateurs. Ils étaient plus nombreux lorsque le Rouge et Noir d’ottawa
(15 236 ) s’est présenté en ville pour la première rencontre sans limite de spectateurs, il y a deux semaines.
En tout et partout, les assistances varient entre 13 000 et 15 000 personnes depuis le début de la saison.
Qu’en pense Mario Cecchini ?
« C’est dur de dire que c’est à mon goût, répond le président des Alouettes.
« Mais dans le contexte POST-COVID, ça va bien. C’est sûr qu’il y a de la frustration. On ne peut pas visiter les communautés. On ne peut pas aller dans les écoles et dans les hôpitaux. « Mais on accepte ça. »
C’est important pour une organisation comme celle des Alouettes, elle qui a été complètement absente du radar pendant une année complète.
TRAVAILLER AVEC LES CONTRAINTES
S’il y a un circuit sportif qui ne peut se permettre de s’absenter de la scène trop longtemps, c’est bien la LCF.
« On avait repris du galon en 2019, rappelle Cecchini.
« On avait pris un bel envol. Oui, on est contents d’être de retour sur le terrain cette année, mais nos joueurs ne peuvent rencontrer et échanger avec les amateurs.
« C’était une de leurs forces avant la pandémie. »
La COVID-19 est venu tout changer. Plus rien n’est pareil. On a dû tous s’adapter à un nouveau mode de vie.
« L’arrivée du passeport vaccinal a amené d’autres contraintes, de continuer Cecchini.
« Il y a moins de gens qui travaillent au centre-ville et les problèmes de circulation ne sont pas de nature à les inciter à venir au stade. Ils préfèrent rester à la maison pour regarder les matchs à la télévision. »
VENTES À LA HAUSSE
Les cotes d’écoute au Réseau des sports et à TSN sont toutefois positives, au dire de Cecchini.
On ne le dirait pas à voir les chiffres d’assistance, mais les ventes de billets sont à la hausse.
« On note une augmentation de 41 pour cent de nos chiffres de ventes par rapport à 2019, indique Cecchini.
« On donne beaucoup moins de billets. On a rééquilibré ça. Il ne faut pas dévaluer notre produit. »
Cecchini est animé du même enthousiasme qu’au moment où il s’est vu confier la présidence de l’équipe en janvier 2020.
« On a de grandes ambitions, dit-il.
« On veut remplir ce stade-là. Si on y arrive, on va peut-être en bâtir un autre. C’est tout ça qu’il faut regarder.
« Les gens du Stade olympique nous courent après. Ils l’ont dit ouvertement. Si on peut vendre 30 000 ou 35 000 billets, ça va être un beau problème.
« Nos ambitions sont là. Les gens aiment le football à Montréal. C’est indéniable. »
LES COMMANDITAIRES SONT REVENUS
Les Alouettes ont renoué, par ailleurs, avec les commanditaires qu’ils avaient perdus..
« On en avait beaucoup après avoir traversé 2019 sans propriétaire, signale Cecchini.
« Les gens ne savaient plus ce qui arriverait avec l’équipe. Gary Stern est arrivé en janvier. Danny Macioccia et moi sommes arrivés peu après.
« On a reparti la roue en temps de COVID. Beaucoup de gens me disaient qu’on ne rattraperait pas la perte de ces commanditaires quand tu ne joues pas.
« On a rattrapé ce qu’on avait perdu. On a plein de bons signes. »