Apparence de partialité dans le dossier Delisle
Le juge Jean-françois Émond a tenu à réitérer son objectivité et son impartialité dans le dossier de l’ex-juge Jacques Delisle, après qu’il a été porté à son attention que son fils connaissait les petits-enfants du requérant.
Les parties étaient de retour en Cour supérieure hier pour faire le point sur les requêtes déposées par le clan de Jacques Delisle, en attente d’un second procès pour le meurtre prémédité de son épouse.
D’entrée de jeu, le juge Émond est revenu sur une rencontre s’étant tenue dernièrement à son bureau avec les avocats du ministère public et du requérant. À cette occasion, le procureur de la Couronne lui a rapporté avoir été informé que le fils cadet du juge Émond avait déjà fait partie du cercle d’amis de la petite-fille de M. Delisle, alors que tous deux fréquentaient la même école secondaire.
Le magistrat a aussi appris que cette petite-fille ainsi qu’un petit-fils de Jacques Delisle avaient apposé des like sur des photographies de son fils, diffusées sur ses réseaux sociaux entre 2017 et août 2021.
Le juge Émond soutient ne pas connaître les petits-enfants du requérant. Il se dit « parfaitement en mesure » d’exercer son travail avec « toute l’impartialité que requiert la situation ».
Qui plus est, son fils, aujourd’hui âgé de 21 ans, lui a assuré que le petit-fils de Jacques Delisle ne faisait pas partie de ses fréquentations, et qu’il n’avait plus de contacts avec la petite-fille du requérant.
REQUÊTES EN COURS
Ceci étant clarifié, les parties ont discuté de la requête en divulgation de preuve déposée la semaine dernière par les avocats de Delisle. Ces derniers souhaitent connaître avec précision les raisons de santé qui forceraient l’un des experts de la Couronne à ne pas témoigner lors d’un éventuel second procès.
L’absence potentielle de ce témoin soulève d’ailleurs divers enjeux pour les parties. La Couronne a déjà annoncé son intention de déposer une requête afin de produire les témoignages rendus précédemment par cet expert, advenant le cas d’un nouveau procès. Ce à quoi s’oppose vivement la défense.
Le juge Émond a convenu de reporter ces débats après l’audition de la requête en arrêt des procédures déposée par Jacques Delisle, qui doit être entendue à partir du 22 novembre.