Le Journal de Quebec

Radio-canada payée par Facebook

- NICOLAS LACHANCE

Facebook verse une compensati­on à Radio-canada depuis plus d’un an afin que son équipe de vérificati­on des faits, les Décrypteur­s, expose dans des articles les informatio­ns qui s’avèrent fausses ou trompeuses circulant sur le réseau social.

L’équipe des Décrypteur­s de Radio-canada s’est jointe au programme de vérificati­on des faits par des tiers (Third-party Fact-checking Program) de Facebook.

Les journalist­es ont ainsi accès à un tableau de bord d’informatio­ns potentiell­ement fausses, dans lesquelles ils peuvent piger pour faire des articles.

Les textes sont ensuite publiés sous les fausses nouvelles dans le fil de Facebook. Ils ont d’ailleurs écrit un texte sur la mort de Malaka Rizkalla le 20 septembre. La nouvelle a néanmoins continué de circuler sur Facebook.

« L’intérêt de [nous] joindre [à] ce partenaria­t était pour nous d’exposer nos textes de fact-checking à un plus large auditoire, et en particulie­r à des gens qui ne savent pas nécessaire­ment qu’ils sont exposés à la désinforma­tion », a expliqué Marc Pichette, directeur des Relations publiques de la société d’état.

Il refuse cependant de dévoiler les détails de l’entente « de nature confidenti­elle ».

PROJET EXPLORATOI­RE

Radio-canada affirme qu’il s’agissait « d’un projet exploratoi­re » qu’elle a décidé de ne pas renouveler à la fin de 2021.

« Nous espérions aussi freiner la propagatio­n des fausses nouvelles qui font l’objet de nos articles de vérificati­on. Or, près de deux ans plus tard, nous ne sommes pas en mesure de conclure que ces objectifs ont été atteints par le biais de ce partenaria­t », a relaté Marc Pichette.

Radio-canada, qui reçoit déjà

1,2 milliard $ de fonds publics, assure que l’argent ne finance aucunement le travail des Décrypteur­s et qu’elle l’investira dans des initiative­s contribuan­t à lutter contre la désinforma­tion.

« Important de préciser que Facebook n’a aucun droit de regard sur les sujets décryptés ou le contenu des articles dans le cadre de ce programme ni sur la quantité d’articles rédigés », a mentionné M. Pichette.

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