Radio-canada payée par Facebook
Facebook verse une compensation à Radio-canada depuis plus d’un an afin que son équipe de vérification des faits, les Décrypteurs, expose dans des articles les informations qui s’avèrent fausses ou trompeuses circulant sur le réseau social.
L’équipe des Décrypteurs de Radio-canada s’est jointe au programme de vérification des faits par des tiers (Third-party Fact-checking Program) de Facebook.
Les journalistes ont ainsi accès à un tableau de bord d’informations potentiellement fausses, dans lesquelles ils peuvent piger pour faire des articles.
Les textes sont ensuite publiés sous les fausses nouvelles dans le fil de Facebook. Ils ont d’ailleurs écrit un texte sur la mort de Malaka Rizkalla le 20 septembre. La nouvelle a néanmoins continué de circuler sur Facebook.
« L’intérêt de [nous] joindre [à] ce partenariat était pour nous d’exposer nos textes de fact-checking à un plus large auditoire, et en particulier à des gens qui ne savent pas nécessairement qu’ils sont exposés à la désinformation », a expliqué Marc Pichette, directeur des Relations publiques de la société d’état.
Il refuse cependant de dévoiler les détails de l’entente « de nature confidentielle ».
PROJET EXPLORATOIRE
Radio-canada affirme qu’il s’agissait « d’un projet exploratoire » qu’elle a décidé de ne pas renouveler à la fin de 2021.
« Nous espérions aussi freiner la propagation des fausses nouvelles qui font l’objet de nos articles de vérification. Or, près de deux ans plus tard, nous ne sommes pas en mesure de conclure que ces objectifs ont été atteints par le biais de ce partenariat », a relaté Marc Pichette.
Radio-canada, qui reçoit déjà
1,2 milliard $ de fonds publics, assure que l’argent ne finance aucunement le travail des Décrypteurs et qu’elle l’investira dans des initiatives contribuant à lutter contre la désinformation.
« Important de préciser que Facebook n’a aucun droit de regard sur les sujets décryptés ou le contenu des articles dans le cadre de ce programme ni sur la quantité d’articles rédigés », a mentionné M. Pichette.