Le Journal de Quebec

La fillette de Granby prenait des antidépres­seurs

- ANTOINE LACROIX Le procès fait relâche lundi et reprendra mardi à Trois-rivières.

À seulement 7 ans, la fillette de Granby prenait déjà des antidépres­seurs et des analyses confirment qu’elle en avait des traces dans son sang au moment du drame.

« Le citalopram, c’est un dépresseur du système nerveux central. Il est principale­ment prescrit chez l’enfant pour traiter la dépression, l’anxiété et les troubles obsessifs compulsifs », a expliqué hier la chimiste et toxicologu­e Laurie Bédard, du laboratoir­e de sciences judiciaire­s et de médecine légale.

L’experte témoignait hier au palais de justice de Trois-rivières dans le cadre du procès de la belle-mère aujourd’hui âgée de 38 ans, qui fait face à des accusation­s de meurtre non prémédité et de séquestrat­ion de l’enfant, qui avait alors 7 ans.

Les prélèvemen­ts sanguins effectués sur la petite victime avant et après son décès ont révélé la présence de citalopram dans son organisme.

DANS UNE ARMOIRE DE LA CUISINE

La concentrat­ion trouvée se situait entre 173 et 55 nanogramme­s par millilitre, une concentrat­ion qualifiée de thérapeuti­que par la toxicologu­e, ce qui ne représenta­it aucun danger. La quantité observée était bien en deçà du seuil toxique.

Un contenant de ce médicament commercial­isé sous le nom Celexa avait été découvert dans une des armoires de la cuisine.

Cette informatio­n avait été révélée en preuve plus tôt dans le procès, qui s’est amorcé le 18 octobre.

Les autres analyses du sang de la jeune fille, où de la drogue, de l’alcool et des médicament­s étaient recherchés, n’ont pas été concluante­s.

L’ADN DE L’ACCUSÉE PRÉSENT

En après-midi hier, une biologiste judiciaire a confirmé que le profil génétique de la fillette et L’ADN de l’accusée ont été trouvés sur des éléments de preuves importants.

L’analyse des substances biologique­s confirme la présence de L’ADN de la fillette à l’intérieur de l’amas de ruban adhésif.

Certains témoins l’ont décrit comme une « carapace », tandis que le fils de la belle-mère avait décrit la jeune fille comme étant enroulée comme une « momie ». La Couronne entend prouver que c’est ce qui aurait causé la mort.

À l’extrémité de cet amas, sur la surface collante, se trouvait également le profil génétique de l’accusée.

Son ADN était aussi présent à trois endroits sur la chemise kaki saisie sur la scène, soit autour des manches qui formaient un noeud, de manière à rappeler une camisole de force.

Les médias doivent respecter certains interdits de publicatio­n durant le procès, notamment en ne divulguant aucune informatio­n permettant d’identifier la victime, ce qui empêche de nommer l’accusée. Aussi, certaines parties des témoignage­s ne peuvent être rapportées.

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