La fillette de Granby prenait des antidépresseurs
À seulement 7 ans, la fillette de Granby prenait déjà des antidépresseurs et des analyses confirment qu’elle en avait des traces dans son sang au moment du drame.
« Le citalopram, c’est un dépresseur du système nerveux central. Il est principalement prescrit chez l’enfant pour traiter la dépression, l’anxiété et les troubles obsessifs compulsifs », a expliqué hier la chimiste et toxicologue Laurie Bédard, du laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale.
L’experte témoignait hier au palais de justice de Trois-rivières dans le cadre du procès de la belle-mère aujourd’hui âgée de 38 ans, qui fait face à des accusations de meurtre non prémédité et de séquestration de l’enfant, qui avait alors 7 ans.
Les prélèvements sanguins effectués sur la petite victime avant et après son décès ont révélé la présence de citalopram dans son organisme.
DANS UNE ARMOIRE DE LA CUISINE
La concentration trouvée se situait entre 173 et 55 nanogrammes par millilitre, une concentration qualifiée de thérapeutique par la toxicologue, ce qui ne représentait aucun danger. La quantité observée était bien en deçà du seuil toxique.
Un contenant de ce médicament commercialisé sous le nom Celexa avait été découvert dans une des armoires de la cuisine.
Cette information avait été révélée en preuve plus tôt dans le procès, qui s’est amorcé le 18 octobre.
Les autres analyses du sang de la jeune fille, où de la drogue, de l’alcool et des médicaments étaient recherchés, n’ont pas été concluantes.
L’ADN DE L’ACCUSÉE PRÉSENT
En après-midi hier, une biologiste judiciaire a confirmé que le profil génétique de la fillette et L’ADN de l’accusée ont été trouvés sur des éléments de preuves importants.
L’analyse des substances biologiques confirme la présence de L’ADN de la fillette à l’intérieur de l’amas de ruban adhésif.
Certains témoins l’ont décrit comme une « carapace », tandis que le fils de la belle-mère avait décrit la jeune fille comme étant enroulée comme une « momie ». La Couronne entend prouver que c’est ce qui aurait causé la mort.
À l’extrémité de cet amas, sur la surface collante, se trouvait également le profil génétique de l’accusée.
Son ADN était aussi présent à trois endroits sur la chemise kaki saisie sur la scène, soit autour des manches qui formaient un noeud, de manière à rappeler une camisole de force.
Les médias doivent respecter certains interdits de publication durant le procès, notamment en ne divulguant aucune information permettant d’identifier la victime, ce qui empêche de nommer l’accusée. Aussi, certaines parties des témoignages ne peuvent être rapportées.