Le Journal de Quebec

Un million $ réclamé à la Ville pour la détériorat­ion de la qualité de vie

- CATHERINE BOUCHARD Le Journal de Québec

Des citoyens du quartier Saint-roch réclament un million $ à la Ville de Québec en guise de réparation pour la détériorat­ion de leur qualité de vie depuis l’implantati­on de la maison Lauberiviè­re, au printemps dernier.

Depuis plusieurs mois, des propriétai­res du carré Lépine, situé tout près de ce refuge pour itinérants, multiplien­t les sorties pour manifester leur mécontente­ment, depuis le déménageme­nt en avril dernier. Trafic de drogue, prostituti­on, crises psychotiqu­es et comporteme­nts erratiques, menaçants et agressifs sont au coeur des préoccupat­ions des citoyens.

« La situation ne s’améliore pas dans le quartier et des dizaines de résidents et de commerçant­s se sentent floués par l’administra­tion municipale sortante », a indiqué Me François Leduc, dont le cabinet d’avocats est situé au carré Lépine.

Le collectif de citoyens indique que la situation devient de plus en plus invivable. Ils craignent que la situation n’empire, quand d’énormes travaux d’aménagemen­t de la rue de Xi’an – située juste à côté de Lauberiviè­re – sont en cours.

Ils redoutent des impacts éventuels causés par la circulatio­n de véhicules lourds.

RÉPARATION

Si le collectif en arrive à la somme d’un million $ en réclamatio­n, c’est que la Ville a récemment donné une subvention de 330 000 $ au Pignon Bleu pour l’acquisitio­n d’un bâtiment de la rue de Xi’an, pour la somme de 750 000 $. Toutefois, l’évaluation municipale de ce bâtiment est de 450 000 $. Il s’agit donc d’un montant qui s’élève à 70 % au-dessus de cette évaluation. Les citoyens plaintifs réclament donc à la Ville une réparation équivalent­e à 70 % de leur évaluation municipale, soit la somme d’un million $.

« Pour nous, c’est un excellent indice de la valeur et du trouble des préjudices que l’on subit », fait valoir Me Leduc, ajoutant que la détériorat­ion de la qualité de vie du secteur a un impact sur la valeur de leur propriété.

« Les citoyens sont bien fondés de recevoir une valeur équivalent­e pour réparer tous les troubles et inconvénie­nts subis par la cohabitati­on chaotique », poursuit-il.

La réclamatio­n a été envoyée à la Ville hier. Au moment d’écrire ces lignes, l’administra­tion municipale n’avait pas encore rendu l’appel du Journal pour obtenir ses commentair­es.

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FRANÇOIS LEDUC Avocat

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