Un million $ réclamé à la Ville pour la détérioration de la qualité de vie
Des citoyens du quartier Saint-roch réclament un million $ à la Ville de Québec en guise de réparation pour la détérioration de leur qualité de vie depuis l’implantation de la maison Lauberivière, au printemps dernier.
Depuis plusieurs mois, des propriétaires du carré Lépine, situé tout près de ce refuge pour itinérants, multiplient les sorties pour manifester leur mécontentement, depuis le déménagement en avril dernier. Trafic de drogue, prostitution, crises psychotiques et comportements erratiques, menaçants et agressifs sont au coeur des préoccupations des citoyens.
« La situation ne s’améliore pas dans le quartier et des dizaines de résidents et de commerçants se sentent floués par l’administration municipale sortante », a indiqué Me François Leduc, dont le cabinet d’avocats est situé au carré Lépine.
Le collectif de citoyens indique que la situation devient de plus en plus invivable. Ils craignent que la situation n’empire, quand d’énormes travaux d’aménagement de la rue de Xi’an – située juste à côté de Lauberivière – sont en cours.
Ils redoutent des impacts éventuels causés par la circulation de véhicules lourds.
RÉPARATION
Si le collectif en arrive à la somme d’un million $ en réclamation, c’est que la Ville a récemment donné une subvention de 330 000 $ au Pignon Bleu pour l’acquisition d’un bâtiment de la rue de Xi’an, pour la somme de 750 000 $. Toutefois, l’évaluation municipale de ce bâtiment est de 450 000 $. Il s’agit donc d’un montant qui s’élève à 70 % au-dessus de cette évaluation. Les citoyens plaintifs réclament donc à la Ville une réparation équivalente à 70 % de leur évaluation municipale, soit la somme d’un million $.
« Pour nous, c’est un excellent indice de la valeur et du trouble des préjudices que l’on subit », fait valoir Me Leduc, ajoutant que la détérioration de la qualité de vie du secteur a un impact sur la valeur de leur propriété.
« Les citoyens sont bien fondés de recevoir une valeur équivalente pour réparer tous les troubles et inconvénients subis par la cohabitation chaotique », poursuit-il.
La réclamation a été envoyée à la Ville hier. Au moment d’écrire ces lignes, l’administration municipale n’avait pas encore rendu l’appel du Journal pour obtenir ses commentaires.