Un projet d’immeuble qui fait jaser près de Myrand
Un projet de 93 logements prévu à la place d’un centre communautaire inquiète les résidents du quartier, qui le jugent trop massif. Le propriétaire assure qu’ils seront entendus.
Les voisins du centre communautaire de la rue Boivin, près de Myrand, affirment que le projet est « démesuré » pour leur quartier. C’est la Maison des entreprises de coeur qui compte y construire ses nouveaux locaux et y implanter des logements sociaux. Il s’agit d’une coopérative de services qui héberge 10 organismes communautaires.
Si tous s’entendent sur l’importance de sa vocation sociale et sur la nécessité de créer de nouveaux logements accessibles, les citoyens remettent en question le gabarit du projet, qui s’élèvera sur sept étages, dans sa portion la plus haute, et qui créera « un empiétement visuel important », craint l’un d’eux, Louis-césar Pasquier.
Le projet prévoit aussi la sortie d’un stationnement souterrain devant une garderie.
ÉCHAUDÉS
Les citoyens du quartier ont déjà été échaudés par un projet d’immeuble sur la rue Terrasse Laurentienne, qui avait été jugé trop gros par l’administration Labeaume et la conseillère Émilie Villeneuve. « Deux ans plus tard, on arrive avec un projet encore plus massif et Mme Villeneuve nous dit que ça va bien s’intégrer », déplore M. Pasquier.
Émilie Villeneuve argue que les deux situations sont différentes. Le projet sur Terrasse Laurentienne a été réalisé dans un environnement de basse densité, alors que celui sur Boivin est près d’immeubles plus hauts.
Les résidents ont eu droit à une séance d’information présentant le projet. Ils demandent d’avoir leur mot à dire et ne se sentent pas écoutés.
Le porte-parole de la Coopérative, Stéphane Paradis, assure que les citoyens seront mis dans le coup. Il demande « un peu de patience », alors que les architectes sont en train de travailler à la suite des commentaires apportés par les citoyens. Certaines modifications sont possibles sur l’édifice, mais l’entrée du stationnement est là pour rester puisqu’il faudrait sinon refaire le projet au complet, dit-il.
Il promet que des aménagements seront pensés avec la Ville pour assurer la sécurité. Les 93 logements permettent d’assurer la viabilité du projet et les locaux actuels des organismes sont désuets, indique M. Paradis. On promet aussi la plantation d’arbres matures et la création d’un parc.